PubGazetteHaiti202005

Assassinat de Me. Dorval: le Barreau de Port-au-Prince salue les nouvelles ordonnances du juge d'instructeur

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Dans une note en date du 28 mai, le Conseil de l'Ordre des Avocats de Port-au-Prince, « après neuf mois d'attente et d'impatience légitime depuis l'assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval, le 28 août 2020, et d'exigence de toute la communauté des avocats pour que la justice soit rendue au bâtonnier, se réjouit qu' « un pas est accompli et qu'une avancée est faite dans la procédure (du traitement du dossier d'assassinat de Me Dorval) ».

« De nouvelles ordonnances du juge instructeur vont donner lieu à des interrogations. Sans préjuger des résultats de ces actes d'instruction, on ne peut que se réjouir de la nouvelle impulsion donnée à l'affaire par l'autorité judiciaire », lit-on dans cette note du Barreau des avocats de Port-au-Prince.

En outre, les membres du Conseil « espèrent que des éléments pertinents en sortiront pour arriver, dans le cadre d'un procès équitable et en vertu du principe de l'égalité de tous devant la loi, à la condamnation de toute personne impliquée, à un degré ou à un autre, dans la conception et l'exécution de l'assassinat de Me Monferrier Dorval », écrit le Barreau.

Le Conseil de l'Ordre des Avocats de Port-au-Prince croit que le combat pour que justice soit rendue n'est pas une illusion. Il se dit déterminé à assumer son rôle de vigile.

« Nous sommes bien placés pour savoir que le temps judiciaire peut-être éprouvant et cela, sans même compter les facteurs externes de ralentissement de la vie judiciaire », reconnaît le Conseil qui évoque des causes « comme les vagues de Covid, les grèves provoquées, les arrêts de travail justifiés, les menaces graves contre la personne de juge d'instruction, l'insuffisance de moyens d'enquête et la mise au rang de zone de non-droit du périmètre du tribunal de première instance ».

En dépit des obstacles, le Barreau dit rester attaché à une seule conviction: « c'est que la justice suivra son cours car les personnels judicaires n'ont pas le droit de se dérober à leur mission ». 
Ainsi le Conseil indique sur le dossier de Monferrier Dorval qu' « au bout de neuf mois, un pas est accompli. Une avancée est faite dans la procédure". Selon les membres du Conseil "il aura fallu du temps mais le rapport de la Direction centrale de la police judiciaire, dont on ignore encore s'il est provisoire, est communiqué à l'instance judiciaire ».

Le Conseil de l'Ordre rappelle que « les deux journées de réflexion sur la refondation de l'État de droit en Haïti à loccasion de Saint-Yves ont été un hommage direct rendu à notre bâtonnier assassiné, Monferrier Dorval, qui continuent de nous marquer ».
Le conseil invite dans la foulée, « encore une fois, tous les avocats, à s'associer dans la lutte pour la justice, pilier de l'établissement d'un État de droit en Haïti ».

A rappeler que suite à l'assassinat du bâtonnier, le Bureau des affaires criminelles (BAC), en septembre 2020, a déjà produit un rapport d’enquête dans lequel « les nommés Modelet Sénégeau, alias Abidy, Mackender Fils-Aimé, Dunès Vilpique alias Jah, Richelet Augustin et Johnny Toussaint sont soupçonnés d'être les assassins de Me Monferrier Dorval ». Les deux dernières personnes, dit le rapport, se trouvaient au domicile de la victime au moment de l’assassinat.

A signaler également que la première dame Martine Moïse a été aussi entendue dans le cadre de ce dossier. Le président de la république Jovenel Moïse avait en effet annoncé, lors d'une interview accordée à la métropole, que quelques minutes après le meurtre sa femme Martine Moïse lui avait montré sur son téléphone le corps sans vie du bâtonnier.

 

 

 

 

Par: Juhakenson Blaise

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