PubGazetteHaiti202005

Publication dans « Le Moniteur » du Décret établissant le Budget Rectificatif 2020-2021

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Le gouvernement haïtien a publié le jeudi 16 septembre 2021 dans les colonnes du journal officiel « Le Moniteur », le budget rectificatif pour l’exercice 2020-2021 qui arrivera à échéance le 30 septembre prochain. Dans les rouages du décret, le budget rectificatif table sur une contraction du PIB de -0.9% contre +2.4% prévue initialement ; des recettes fiscales globales à collecter d’ordre de 96.4 milliards de gourdes contre 132.6 milliards au tout début de l’exercice ; un taux d’inflation révisé à 13.7% en glissement annuel contre 18.2% prévu dans le budget initial.
 
Monnaie courante en Haïti, le budget 2020-2021 a été rectifié quelques jours avant la fin de l’exercice fiscal. L’impossibilité d’atteindre les objectifs fixés par les prévisions budgétaires explique souvent les rectifications faites. De 2013 à 2016, pendant trois années consécutives, le budget de la république a été modifié en plein exercice fiscal. Il est passé de 131 à 118 milliards de gourdes (2013-2014), de 122,6 à 109,5 milliards de gourdes (2014-2015) et de 122,6 à 113 milliards de gourdes (2015-2016).
 
L’enveloppe globale est de 193 milliards de gourdes contrairement au budget initial de 254 milliards de gourdes. Le budget rectifié 2020-2021 prévoit une contraction du PIB de -0.9% contre +2.4% prévue initialement. Un taux d’inflation révisé à 13.7% en glissement annuel contre 18.2% prévu initialement et un taux de pression fiscale estimé à 5.6% contre 8.4% dans le budget initial.
 
De par le résumé des prévisions de recettes courantes, la direction générale des impôts prévoit de collecter avant la fin de l’exercice fiscal plus de 55 milliards de gourdes (55, 475, 300, 000) incluant les taxes  sur le chiffre d’affaire (TCA), l’impôt sur le revenu, Accise et autres. De son côté, l’administration générale des douanes (AGD) prévoit de collecter plus de 40 milliards de gourdes (40,962,746,889) incluant les droits d'accises, taxe sur véhicules à moteur, impôt / commerce extérieur et transactions internationales, recettes non fiscales et autres. 
 
 
En guise de paramètres devant permettre à l’État central de collecter les fonds (voies et moyens), le budget compte sur des ressources pouvant atteindre une valeur de 120,320,153,595 (gourdes) comprenant des recettes courantes de 96,438,046,889 (gourdes)  et d’autres ressources pouvant atteindre 23,882,106,707 (gourdes). Ce budget s’appuie sur un financement de 72,679,846,405 de gourdes comprenant des emprunts externes : 8,137,500,000 (gourdes), autres financements : 5,426,000,000 (gourdes), bons du trésor : 12,000,000,000 (gourdes), emprunt BRH : 47,116,346,405 (gourdes).
 
Selon ce budget rectificatif, les dépenses seront à la même hauteur de l’enveloppe globale. Les dépenses courantes incluant (salaire et traitement, biens et services, transferts et subventions ainsi que les intérêts) s’élèveront à 121, 141, 458,948 (gourdes) ajoutées aux dépenses de capital incluant (immobilisations, programmes et projet) qui s’élèveront à 71,858,541,052 (gourdes). Faisant au total 193 milliards de gourdes.
 
Dans ce budget rectificatif, les crédits de fonctionnement 2021-2021 de tous les ministères et d’autres institutions comme la présidence, la primature, le pouvoir législatif ont été revus à la baisse.
 
 
Les dépenses liées au fonctionnement courant de l’administration, estimées à 33 356 764 826 gourdes, sont en baisse de 0,6% par rapport au budget initial. Par ailleurs, les dépenses de subventions estimées à 20 094 022 406 Gourdes afficheront une baisse importante de 23,5%, en raison principalement de la baisse des subventions à l’EDH.


Les dépenses d’investissements publics dans le budget rectificatif de l’exercice fiscal 2020-2021 s’élèvent à 45 140 000 000 gourdes et sont financées à 37,72% à partir des ressources nationales, soit 17 026 000 000 gourdes, et 62,28% sur les dons et emprunts projets correspondant à 28 114 000 000 gourdes.
  
Les crédits budgétaires de l’exercice 2020-2021 pour les dépenses de programmes et projets sont fixés à quarante-cinq milliards cent quarante millions de gourdes (Gdes 45 140 000 000,00).
 
A date, les économistes haïtiens n’ont pas encore émis de commentaires.
 
 
 
 

 

 

Par: Daniel zéphyr

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