PubGazetteHaiti202005

La FJKL appelle au respect du droit international et à la solidarité agissante des peuples de la région en faveur des réfugiés haïtiens.

Fondasyon je klere


Le traitement inhumain que les autorités américaines ont infligé aux réfugiés haïtiens, qui a même provoqué la démission de l'envoyé spécial des États-Unis en Haïti, le diplomate Daniel Foot en signe de protestation, ne  cesse de défrayer la chronique.

Dans un communiqué paru ce 23 septembre 2021, la fondation Je Klere (FJKL) se dit indignée, choquée et révoltée par le traitement inhumain, dégradant et révoltant infligé aux réfugiés haïtiens dans l'Etat de Texas aux États-Unis d'Amérique.

La FJKL dénonce d'abord, la confusion entourant le statut des ressortissants haïtiens coincés sur la frontière américain, puis la violation par les États-Unis du protocole relatif au statut des réfugiés et enfin l'inaction du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés sur ces faits qui est d'une gravité extrême.

 Sur le plan légal, la FJKL recadre les États-Unis sur le statut des Haïtiens se trouvant sur la frontière américaine qui ne sont pas des migrants mais plutôt des réfugiés qui, entend que telles, doivent jouir de la protection internationale à laquelle ils ont légitimement droit.  Car, le réfugié est une personne qui fuit son pays par peur pour sa vie et sa sécurité tandis que, le migrant quitte son pays par choix. Alors le réfugié est donc couvert par le droit international et le migrant par le droit interne du pays d'accueil, rappelle la FJKL.

En refoulant les réfugiés haïtiens, les États-Unis violent l'article 33 de la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés qui interdit d'expulser ou de refouler un réfugié vers un territoire où sa vie ou sa liberté est menacée..., selon la FJKL qui se questionne sur la vraie intention des États-Unis, signataires de la convention des droits de l'homme de 1969 qui, en ses  articles 22.8 et 22.9 prévoit le non refoulement des réfugiés.

« En aucun cas, l'étranger ne peut être refoulé ou renvoyé dans un pays, que ce soit son pays d'origine ou non, lorsque son droit  à la vie ou la liberté individuelle risque de faire l'objet de violations en raison de sa race, de sa nationalité, de sa condition sociale ou en raison de ses opinions politiques », rappelle l’organisme de droits humains.

L'Haïti d'aujourd'hui est un pays invivable, selon le communiqué de l'Organisation de défense des droits humains et les États-Unis, l'un des premier responsable de cette situation chaotique en sont bien conscients puisque régulièrement, ils exhortent ses ressortissants à éviter ce pays qu'ils qualifient de dangereux, fait remarquer la FJK. 

Plus loin, la FJKL estime qu au-delà de sa responsabilité internationale de protection envers des citoyens en danger, les États-Unis d’Amérique, en raison de sa responsabilité dans la situation générale d’Haïti, a une obligation morale vis-à-vis des réfugiés haïtiens. 

« La situation actuelle d’Haïti comme État failli est le résultat, en grande partie, de la politique étrangère des États-Unis d’Amérique vis-à-vis d’Haïti qui, ces dernières années, via des élections truquées, a placé à la tête de l’État des dirigeants politiques qui ont instauré le vol, la dilapidation des fonds publics, la corruption, le banditisme légal, la violence et l’impunité comme méthode de gouvernement. Les efforts de la population et de la société civile organisée pour exiger les redditions de compte, la justice, le changement et la démocratie se sont toujours heurtés au mépris, à l’indifférence et à l’opposition d’une certaine communauté internationale avec les États-Unis comme chef de file », écrit la 
Fondasyon Je Klere (FJKL) qui « appelle les États-Unis à cesser les traitements inhumains, dégradants infligés aux réfugiés-es haïtiens et à cesser les refoulements massifs de ces réfugiés-es jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie en Haïti, à permettre au juge américain d’apprécier individuellement les cas des demandeurs d’asile haïtiens ; la FJKL lance, enfin, un appel à la solidarité des peuples de la région en faveur des dits réfugiés dont les droits fondamentaux sont foulés aux pieds par un État qui a toujours défendu les valeurs universelles de liberté, de dignité et de démocratie ».

Durant les dernières 72 h, plus de 2000 réfugiés haïtiens ont été traités de manière sauvage comme à l'époque de la traite des noirs, par les États-Unis d’Amerique qui les ont expulsés (refoulés) vers Haïti, au mépris des lois internationales régissant la matière. 

 


James Jean Louis
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