PubGazetteHaiti202005

La CPCDH et « N ap MachePouLavi annoncent une grande marche pour dire « non à la dictature, au kidnapping et à l’insécurité » le 28 février prochain 

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En conférence de presse ce mardi 23 février 2021, la Commission Protestante Contre la Dictature en Haïti (CPCDH), supportée par des organisations de la société civile regroupées sous le nom « N ap #MachePouLavi » a annoncé pour le dimanche 28 février 2021, la tenue d’une grande marche pacifique pour dire « non à la dictature, à l’insécurité et au kidnapping » qui bat son plein dans le pays.

Ce mardi 23 février, lors de cette conférence de presse, de nombreuses personnalités, telles que les pasteurs Gérald Bataille et Gérard Forges de la Commission Protestante Contre la Dictature en Haïti, Me. Robinson Pierre louis, secrétaire général de la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH), des représentants d’organisations de droits humains, tels que Me. Gédéon Jean et Pierre Espérance, l’ancien sénateur Dieupie Chérubin,entre autres, ont payé de leur présence. 

Dans son intervention, l’un des responsables de la Commission Protestante Contre la Dictature en Haïti (CPCDH), le pasteur Gérard Forges a lancé « un vibrant appel à tous les Haïtiens, de toutes les couches sociales confondues à grossir les rangs des citoyens qui vont marcher dimanche 28 février 2021 pour dire non à la dictature que Jovenel Moïse est entrain d’instaurer, selon eux, dans le pays, non à l’insécurité en pleine recrudescence dans la capitale, non également au phénomène du kidnapping qui a augmenté de plus de 200 % au cours des 12 derniers mois, selon l’ONU.

Plus loin, Forges dénonce l’ingérence de la communauté internationale dans la politique haïtienne, qui « continue de soutenir le régime en place en appuyant le processus électoral lancé par Jovenel Moïse ». Aussi demande-t-il aux USA de se désolidariser du chef de l’État.
De son côté le pasteur Gérard Bataille a fait savoir que cette marche ne sera pas celle des protestants, mais celle de tous les Haïtiens et de tous les Haïtiennes.

« Nous disons non, trop de crimes, trop d’insécurité, même les enfants en bas âge ne sont pas épargnés par la machine du kidnapping, nous sommes à bout de souffle face à ce fléau et qui pis est, les autorités ne disent rien, ils restent dans leur silence », a lancé Joseph Gérard Bataille invitant toute la population sans exception à marcher dimanche 28 février prochain dans les dix département du pays pour en finir avec le «dictateur Jovenel Moïse».

Gérald Bataille, garantit que la marche sera totalement pacifique et il met en garde les fauteurs de troubles les menaçant qu’ils seront arrêtés par la population et livrés à la police.


D’autre part, Me. Robinson Pierre Louis, membre du Barreau de Port-au-Prince et secrétaire à la Fédération des Barreaux d’Haïti, a invité les avocats, membres des barraux des dix département du pays à se mobiliser contre la dictature, parce que selon lui, sans la liberté d’expression les avocats ne pourront pas exercer leur profession en toute liberté.

Le coordonnateur du syndicat de transport, Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens, Duclos Bénissoit a critiqué les récentes déclarations de la représentante spéciale du BINUH en Haïti, Hellène Lalime, sous-estimant le nombre de participants à la grande manifestation du 14 février dernier. En ce sens, il invite les Haïtiens à sortir en masse dans les rues. Dans la capitale il espère que plus d’un million de personnes sera dans les rues.

Notons que deux endroits stratégiques, à savoir le Carrefour de l’aéroport ( Kafou rezistans) et la place de la Constitution au Chams de Mars sont retenus comme les points de rassemblement.

À 11 heures, la marche suivra les parcours suivants : Rue Capois, Lalue, Carrefour de l’aéroport, autoroute de Delmas, Delmas 40b, Bourdon, Pétion-Ville, Canapé-vert où un message sera délivré devant le BINUH, pour prendre fin sur la place du Canapé-vert.

 

 

 

Par Kervens Adam PAUL

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