PubGazetteHaiti202005

La mission de l'OEA rencontre le tiers du Sénat et d'autres personnalités politiques

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La mission de l’OEA poursuit ses rencontres avec les acteurs politiques autour de la crise qui prévaut dans le pays. Les diplomates de l’organisation des États américains ont discuté ce mercredi 9 juin 2021 avec une délégation du tiers du sénat conduite par son président Joseph Lambert et des personnalités politiques dont l’ancien premier ministre Evans Paul, le secrétaire général du RDNP Eric Jean Baptiste et le dirigeant de UNIR Clarens Renois. Ce dernier n’attend pas grand chose de ces pourparlers « dont l’objectif est uniquement de cueillir des informations ».


La délégation de l’organisation des États américains continue de rencontrer les différents acteurs impliqués dans la crise socio-politique haïtienne. Ce mercredi, une nouvelle cohorte de personnalités, telles qu’une délégation du tiers du sénat emmenée par son président Joseph Lambert, l’ancien premier ministre Evans Paul, le secrétaire général du RDNP Eric Jean Baptiste et le leader de UNIR Clarens Renois a été reçue par la mission au local de l’OEA à Petion-Ville. « C’est une rencontre qui ne va pas donner grand-chose », laisse croire le président de UNIR Clarens Renois dans une réaction à chaud après la rencontre.

L’ancien journaliste informe que la mission a rencontré plus d’une trentaine de personnalités et reçu plus d’une dizaine de propositions de sortie de crise. « C’est un exercice qui montre à quel point nous sommes incapables de nous parler nous-mêmes mais prêts à rencontrer l’étranger », déplore Mr Renois.

« Objectif : cueillette d’informations »


Selon les dires de Clarens Renois, la mission de l’organisation des États américains ne vient pas pour faire une médiation à proprement parler. « Ils viennent cueillir des informations », précise le journaliste sénior qui juge l’initiative de « bon exercice » qui, indique-t-il, permettra à l’international, généralement proche des pouvoirs, de prendre les revendications de différents secteurs de la vie nationale.
« Cet exercice leur permet d’entendre un autre son de cloche par rapport à celui que le pouvoir en place fait habituellement résonner », avance Clarens Renois.

L’ancien candidat à la présidence soutient que cette démarche contribuera à une meilleure compréhension de la crise socio-politique haïtienne au niveau de l’international. Cependant, l’homme politique ne s’attend à aucune quelconque solution que saurait apporter cette initiative. « Je leur ai dit que je souhaiterais qu’ils ne reviennent pas dans 6 mois car la crise recommencera », lâche le leader de UNIR.

Durant cette journée, la mission de l’organisation des États américains a également échangé avec des membres du tiers du sénat dont son président, le sénateur Joseph Lambert. Le sénateur Kedlaire Augustin qui a participé à la rencontre, s’est montré lui aussi sceptique quant à la naissance d’une solution de la crise après cette démarche. Néanmoins, il ne cesse de plaider en faveur d’un dialogue inter-haïtien pour la résolution de la crise.

Dès son arrivée le mardi 8 juin, la délégation de l’OEA avait rencontré le président de la république Jovenel Moïse. Des discussions qui, selon le chef de l’Etat, ont porté sur la situation sécuritaire et sanitaire du pays. « Mon Administration a réaffirmé son engagement pour un dialogue franc qui doit déboucher sur l’organisation d’élections démocratiques », avait tweeté l'occupant du palais national.

Des figures de proue de l’opposition comme l’ancien sénateur Youri Latortue, accompagné d’autres dirigeants de la DIRPOD ont déjà rencontrée la mission de l’organisation des États américains. Ces leaders ont réaffirmé leur position:  « le départ deJovenel Moïse, comme solution à la crise ».



La mission de l'OEA a  rencontré le président Jovenel Moïse ce jeudi avant de quitter le pays. Elle devra soumettre un rapport au Conseil Permanent de l'OEA.



 

 

Par : Daniel Zéphyr

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