Ce 10 juin a ramené la fin de la mission de bons offices de l'OEA en Haïti ayant « pour but de faciliter un dialogue qui conduirait à des élections libres et équitables ». Selon un communiqué, la mission promet de soumettre, dans un délai de deux semaines, un rapport au président du conseil permanent de l’organisation hémisphérique, après examen des échanges avec les acteurs impliqués dans la crise. Cependant, les États-Unis, sans attendre les conclusions et recommandations dudit rapport continuent d'exiger la tenue des élections prévues par le pouvoir en place pour l'année 2021.
« Les É.U ont eu le plaisir de participer à la visite d l'OEA en Haïti. Ns exhortons le gouv’t, les acteurs politiques & la société civile à travailler ensemble pr organiser des élections législatives & présidentielles libres, équitables & crédibles en 2021 », a tweeté, ce jeudi 10 juin, le représentant permanent par intérim des États-Unis auprès de l’OEA, Bradley Freden.
L’ambassade américaine en Haïti a repris cette publication sur son compte Twitter.
Si les États-unis à travers leur secrétaire d'État Antony Blinken ont fait savoir, cette semaine, qu'ils étaient contre le référendum lors d’une rencontre sur le budget devant la commission des affaires étrangères, toutefois ils restent encore attachés à la tenue des élections en Haïti cette année. Un des chantiers du président Jovenel Moïse qui informe, lors de son 2e entretien avec la mission de l'OEA, « (avoir) rappelé que les élections restent la voie incontournable pour la survie de (la) démocratie ».
Le chef de l’Etat en a même profité pour solliciter le support de l’organisation dans le cadre de l’organisation des élections (en 2021), notamment sur le plan sécuritaire. Selon le chef de l'État, « l’implication de l’OEA dans le processus sera capitale ».
De nombreux internautes expriment leur mécontentement, suite au tweet du représentant américain Bradley Feden. Ils disent ne pas comprendre que « les USA puissent continuer à soutenir des élections avec Jovenel Moïse au pouvoir et dans ce contexte marqué par l’insécurité ». Selon eux, il est « politiquement et techniquement impossible » d’organiser ces scrutins en Haïti cette année.
Par: Juhakenson Blaise
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