L’organisation politique Fanmi Lavalas a fustigé le comportement de certains dirigeants politiques, notamment de l’opposition, qui ont répondu à l’invitation de la mission de bons offices de de l’Organisation des États Américains (OEA), « en vue de faciliter l'émergence d’un accord politique pour la tenue des élections dans le pays ».
Interviewé par un journaliste de Gazette Haïti, le porte-parole de l’organisation politique Fanmi Lavalas, Jodson Durogène a exprimé le profond désaccord du parti politique dirigé de l’ex-président Jean Bertrand Aristide à toute initiative de l’OEA.
Pour Fanmi Lavalas, la communauté internationale, en particulier l’Organisation des États Américains n’est pas habilitée à aider à la résolution de la crise multidimensionnelle que connaît le pays depuis quelques temps, parce que, selon les dires de Jodson Durogène, l’OEA est l’une des responsables de la situation crisogène actuelle du pays pour avoir supporté le régime PHTK pendant bientôt 10 ans au mépris des revendications populaires.
Jodson Durogène rappelle que depuis des décennies, l’OEA n’avais jamais œuvré dans le sens des intérêts de la population haïtienne. Il accuse l’organisation d’avoir participé notamment aux coups d’Etat contre le président Aristide en 1991 et en 2024.
Plus loin, la cadre de Fanmi Lavalas a fustigé le comportement de certains dirigeants politiques notamment de l’opposition qui ont accepté de répondre à l’invitation de la mission de l’OEA, sous prétexte, dit-il, de présenter à cette dernière leur compréhension de la crise, alors que l'organisation a des représentants dans le pays.
Monsieur Durogène souligne aussi que la population ne doit rien espérer de la mission de l'OEA puisque celle-ci est venue dans le pays avec une mission bien précise: « Faciliter la tenue des élections en Haïti pour permettre à PHTK de se renouveler à la tête du pays ».
Fanmi Lavalas appelle la population à poursuivre la mobilisation sous toutes ses formes contre le pouvoir en place, réaffirmant sa détermination de chercher une solution haïtienne à la crise.
Les diplomates de l’OEA ont bouclé le jeudi 8 juin leur mission en Haïti après avoir échangé avec le président de la république Jovenel Moïse et des dirigeants de l’opposition, tels que Youri Latortue, Reginald Boulos, Rosemond Pradel. A l’instar de Fanmi Lavalas, d’autres structures de l’opposition, comme le secteur démocratique et populaire, l’Operasyon Tèt Ansanm, ont boudé l’invitation de la mission de bons offices de l’organisation des États américains qui promet de soumettre, dans un délai de deux semaines, un rapport au président du conseil permanent.
Par: Kervens Adam PAUL
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