Luiz Inácio Lula da Silva, qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2010, a été confirmé jeudi comme candidat à la présidence du Parti des travailleurs de gauche avant les élections d'octobre . A rapporté le journal bresilien ABCNEWS
Le vote des délégués du parti dans un hôtel de Sao Paulo était largement attendu et simplement symbolique, la campagne de da Silva étant déjà en cours. L'homme de 76 ans n'a pas assisté à la convention du parti car il fait campagne dans son État natal de Pernambuco, dans le nord-est appauvri du Brésil. Il est en tête de tous les sondages contre le président sortant Jair Bolsonaro.
« Je n'avais pas besoin d'être à nouveau président. Je pourrais sauver mon diplôme de meilleur président de tous les temps et vivre tranquillement les dernières années de ma vie », a déclaré da Silva lors d'un rassemblement dans la ville de Recife. « Mais j'ai vu ce pays être détruit. J'ai vu notre éducation dirigée par un gars qui n'aime pas l'éducation. J'ai donc décidé de revenir. »
L'ancien dirigeant syndical a été libéré de prison en 2019 et ses condamnations ont été annulées l'année dernière après que la Cour suprême a jugé que le juge présidant l'affaire, Sergio Moro, était partial. Cela a permis la course présidentielle de da Silva cette année. Moro, qui a supervisé l'enquête tentaculaire sur la corruption "Car Wash", est devenu plus tard le ministre de la Justice de Bolsonaro.
Da Silva était soutenu par 47% des électeurs probables lors des élections du 2 octobre et Bolsonaro par 28%, selon le sondage Datapolha de juin, qui avait une marge d'erreur de deux points de pourcentage. Cela place da Silva à une distance frappante d'une victoire pure et simple au premier tour, sans qu'aucun second tour ne soit nécessaire, bien que les analystes aient déclaré qu'ils s'attendent à ce que la course se resserre dans les mois à venir.
Cette année marquera la sixième candidature présidentielle de da Silva, que les Brésiliens appellent universellement Lula. Da Silva a également été confirmé comme candidat du Parti des travailleurs lors de sa convention de 2018, puis une condamnation pour corruption et blanchiment d'argent l'a retiré de la course et a ouvert la voie à la victoire de Bolsonaro.
Par Gédéon DELVA
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