PubGazetteHaiti202005

Haïti/Violences armées: 530 morts, 300 personnes  blessées et 277 enlevées au début de cette année, selon l'ONU

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Un total de 531 personnes ont été tuées, 300 ont été blessées, et  au moins 160.000 personnes ont été déplacées et se trouvent dans « une situation précaire » depuis le début de l’année 2023, suite aux violences des gangs armés dans la Capitale haïtienne, et 277 autres ont été enlevées, selon l'Organisation des Nations Unies.



Les bandits armés continuent de massacrer la population haïtienne. Les gangs contrôlent s'étendent sur tout le territoire national et personne n'est épargné. La population semble être livrée à elle-même, jusqu'à présent aucune mesure du gouvernement.


Selon un décompte effectué par l'ONU le 15 mars dernier, un total de 531 personnes ont été tuées, 300 blessées et 277 kidnappées depuis le début de l’année par des gangs armés. On compte 208 morts, 164 blessés et 101 cas d'enlèvement ont été enregistrés. Les blessés ont été enregistrés au cours des deux premières semaines du mois de mars lors des affrontements entre les bandes armées à Port-au-Prince.

La plupart des victimes ont été tuées ou blessées par des tireurs d’élite qui auraient tiré au hasard sur des personnes dans leurs maisons ou dans les rues. « Nous sommes gravement préoccupés par le fait que l’extrême violence continue d’échapper à tout contrôle en Haïti », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, Marta Hurtado, porte-parole du HCDH.

" Ces violences n’épargnent même pas le secteur de l’éducation. Des élèves et des enseignants ont été ainsi touchés par des balles perdues lors d’affrontements entre gangs " , a précisé l'ONU, rappelant que  " les enlèvements de parents et d’élèves à proximité des écoles se sont multipliés, obligeant nombre d’entre elles à fermer leurs portes " .  « Sans l’environnement protecteur des écoles, de nombreux enfants ont été recrutés de force par des gangs armés », a déploré Mme Hurtado


" Des femmes et des filles sont également victimes des violences sexuelles des bandits armés. Les membres des gangs ont souvent recours à la violence sexuelle contre les filles enlevées pour pousser les familles à payer une rançon " , indique l'organisation internationale.


À la mi-mars 2023, au moins 160.000 personnes ont été déplacées et se trouvent dans « une situation précaire », hébergées par des amis ou des parents devant partager de maigres ressources. Selon l’ONU, un quart des personnes déplacées vivent dans des campements de fortune, avec un accès très limité aux services de base tels que l’eau potable et l’assainissement.



Pour briser le cycle de la violence, de la corruption et de l’impunité, les services du Haut-Commissaire Volker Türk estiment que " tous les responsables, y compris ceux qui soutiennent et financent les gangs, doivent être poursuivis et jugés conformément à l’État de droit " .Le HCDH demande " également à la communauté internationale d’envisager d’urgence le déploiement d’une force d’appui spécialisée dans des conditions conformes aux lois et normes internationales en matière de droits de l’homme, avec un plan d’action complet et précis " .

« Nous appelons la communauté internationale à soutenir ces efforts », a dit la porte-parole, plaidant également pour « une réforme profonde du système judiciaire et pénitentiaire » dans ce pays des Caraïbes.



 

Par: Daniella Saint-Louis

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