PubGazetteHaiti202005

Unir l’éducation et la nutrition : le FNE et le PNCS s’engagent pour nourrir l’avenir des enfants haïtiens

@FNE

Le Fonds National de l’Éducation (FNE) et le Programme National de Cantines Scolaires (PNCS) ont décidé le 15 avril 2025 de signer un protocole d’accord visant à garantir un repas chaud quotidien aux élèves. Un geste concret pour allier apprentissage et dignité.


Le visage de l’école haïtienne est souvent marqué par la précarité : des enfants qui arrivent en classe sans avoir mangé, des enseignants impuissants face à l’épuisement de leurs élèves. C’est dans ce contexte que Sterline Civil, directrice générale du FNE, et Me Kevenot Dorvil, coordonnateur général du PNCS, ont pris l’initiative de signer «  un protocole d’accord stratégique, afin de renforcer durablement les cantines scolaires, un outil essentiel pour maintenir les enfants sur les bancs de l’école. »

« Ce partenariat s’inscrit dans le cadre des attributions légales du FNE, notamment l’article 27, alinéa h de la loi qui nous habilite à financer le Programme National de Cantines Scolaires », peut-on lire dans un communiqué rendu public par le Fonds National de l’Éducation.

« Si cet accord s’inscrit légalement dans l’article 27, alinéa h de la loi portant création du FNE, il va bien au-delà du simple cadre administratif. Il traduit une volonté politique claire de replacer l’enfant haïtien au cœur des priorités nationales », affirme la note. « À travers ce partenariat, le FNE finance désormais le programme de cantines scolaires du PNCS, avec pour objectif de lutter contre la faim, favoriser la rétention scolaire et améliorer les résultats académiques. »


En parallèle à cette signature, le PNCS a lancé, le 14 avril, dans un l’hôtel a Petion Ville, l’atelier SABER-Diagnostic 2025, en collaboration avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Cet atelier entre dans le cadre de la Politique Nationale d’Alimentation Scolaire (PSNAS) et vise à réfléchir à une stratégie durable et locale d’alimentation scolaire. Cinq axes ont été définis : cadre politique, finances, capacités institutionnelles, mise en œuvre et participation communautaire.

« Nous avons besoin d’une approche collective. Il faut écouter les communautés, comprendre leurs réalités, et construire avec elles un système d’alimentation scolaire qui tienne compte des produits locaux, de la culture, des besoins », a expliqué Me Dorvil.


(Ce protocole d’accord n’est pas qu’un simple document signé entre deux institutions. C’est une promesse faite aux enfants les plus vulnérables. C’est une déclaration d’intention : celle de ne plus laisser la faim dicter la trajectoire scolaire des petits Haïtiens. Dans un pays où l’instabilité et la pauvreté compromettent l’accès à l’éducation, garantir un repas par jour à l’école, c’est investir dans l’avenir.)

« Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est jeter les bases d’un avenir meilleur. Nous donnons à chaque enfant une chance de rêver, d’apprendre et de grandir dans la dignité », a déclaré Mme Civil.

Arnold Junior Pierre

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