PubGazetteHaiti202005

Référendum et élections : le palais national reste « optimiste qu'un accord politique sera trouvé sous peu »

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Alors qu'une grande partie de la société civile et l'opposition continuent de rejeter toute idée de dialogue avec le président de la République, Jovenel Moïse, dont « le mandat est terminé depuis le 7 février 2021 dernier selon  l'article 134-2 de la constitution de 1987 », le palais national de son côté, reste confiant et optimiste qu'un accord politique sera trouvé entre le pouvoir et l'opposition d'ici peu, pour faciliter la réalisation des élections et du référendum constitutionnel.

Dans une interview accordée à un journaliste de Gazette Haïti, le conseiller en politique et en communication du président Jovenel Moïse, Patrick Crispin reprend les dernières déclarations du chef de l'État, invitant « les opposants du pouvoir à un dépassement de soi pour sortir le pays de la crise ».

Patrick Crispin affirme que Jovenel Moïse reste ouvert à toute idée de dialogue avec l'opposition à fin de trouver, espère-t-il, un accord pour faciliter la réalisation du référendum prevu pour le 27 juin prochain et des élections générales à la fin de l'année.


« Il nous faut trouver un accord politique et celui-ci ne peux s'obtenir qu'à travers un dialogue [...] sans un accord politique le pays risque une catastrophe et cette catastrophe ne sera ni dans l'avantage du pouvoir, ni de celui de la société civile encore moins dans l'avantage de l'opposition», avertit M. Crispin.


« Le président Jovenel Moïse dans sa franchise, a fait appel à l'ancien président, Jean Bertrand Aristide, à André Michel, aux anciens sénateurs Moïse Jean Charles, Youri Latortue, Edmonde Supplice Bauzil, à tous les leaders politiques, à toutes les organisations syndicales, à toutes les organisations de défense des droits humains, à toutes les associations.  Il les invite à mettre de côté leur orgueil pour dialoguer en vue de résoudre la crise », a indiqué Patrick Crispin.

« Le pouvoir, l'opposition, la société civile ainsi que tous les groupes organisés ne souhaitent de catastrophe pour le pays, voilà pourquoi l'administration Jovenel Moïse reste optimiste qu'un accord politique sera trouvé d'ici peu pour sauver le pays », a poursuivi le conseiller du président.

Questionné sur la décision de l'Union Européenne de ne pas financer l'organisation du référendum, jugé insuffisamment transparent, inclusif ou participatif, Patrick Crispin déclare que la question du référendum n’est pas négociable. Même sans le financement de la communauté internationale. « le référendum sera organisé avec l'argent du trésor public composé de taxes des citoyens haïtiens », a-t-il indiqué.

Patrick Crispin affirme plus loin qu' Haïti en tant qu'État souverain n'a pas nécessairement besoin de financement de l'international pour la réalisation du référendum «souhaité par la population ».

 

 

 

 

 

Par: Kervens Adam PAUL

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