PubGazetteHaiti202005

Accusé d’être de connivence avec les gangs, l’homme d’affaires Carl Braun clame son innocence

Carl Braun ( UNIBANK)


Dans un communiqué de presse paru ce lundi 25 septembre 2023, l’homme d’affaires Carl Braun a clamé son innocence après avoir été accusé et sanctionné de corruption et de relation avec les gangs par le Canada. Estimant qu’une erreur grave a été commise, le responsable de la UNIBANK exige le document comportant les faits qui lui sont reprochés. 

L’homme d’affaires Carl Braun n’a pas mis du temps à  réagir après les sanctions canadiennes l’accusant de relation étroite avec les gangs armés semant la pagaille dans les différentes localités de la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Dans ce communiqué, Frantz Carl Braun indique qu’il n’a reçu, à date, aucune communication des autorités canadiennes sur les faits et actes concrets qui lui sont reprochés. 

« Je n'ai jamais eu, durant mes 69 ans d'existence dont 47 ans de carrière professionnelle, à participer, ni comme corrupteur, encore moins, comme corrompu, à aucune affaire, aucune transaction, aucun contrat avec l'État haïtien ou avec des personnes et entreprises privées nationales ou internationales, pour lesquels j'aurais donné ou reçu un paiement, une commission, une prébende ou autres, contraire à la loi et à la déontologie. Je n'ai jamais occupé de poste politique ou ministériel ni n'ai été comptable de deniers publics. Je n'ai jamais soudoyé un fonctionnaire public ou un homme politique, ni conspiré pour bénéficier d'avantages indus », écrit Carl Braun comme pour clamer son innocence. 

L’homme d’affaires dit avoir été honnête et intègre durant sa carrière en s'acquittant de ses obligations fiscales et de celles de ses entreprises, en veillant à faire respecter les règles de la bonne gouvernance tout en prônant la transparence et le respect des lois et règlements.

Carl Braun confie que la UNIBANK qu’il dirige est la source principale de ses avoirs personnels. « En peu de mots, je n'ai jamais participé et ne participe pas à la corruption qui gangrene notre pays. En outre, je n'ai jamais commis d'actes criminels et n'ai aucune relation, directe ou indirecte, financière, politique ou autre, avec les bandits et les gangs armés qui terrorisent la population haïtienne. Bien au contraire, ma famille, mes amis, mes employés, mes clients et mes entreprises ont souffert et souffrent encore de l'insécurité généralisée qui sévit en Haïti », soutient-il.

Carl Braun ajoute qu’il n’a jamais attisé la violence, « ni participé, directement ou indirectement, financièrement ou politiquement, à créer ou à maintenir une quelconque instabilité en Haïti. » « Au contraire, je me suis toujours positionné, tant en privé que publiquement pour la promotion de la Démocratie et de l'État de Droit, le triomphe de la justice ainsi que l'établissement d'une société moderne et inclusive attirant les investissements nationaux et étrangers, créant des emplois, favorisant la mobilité sociale et s'attaquant à la pauvreté qui afflige notre pays », dit-il.

Par conséquent, Carl Braun se dit convaincu qu'une grave erreur a été commise en ce qui le concerne et souhaite recevoir des autorités canadiennes le dossier comportant les actes et faits qui lui sont reprochés et qui ont entrainé cette décision. M. Braun dit entendre prendre des dispositions pour défendre sa dignité. « Je ne sous-estime pas la longueur du chemin, ni les coûts personnels, familiaux et financiers qui y seront associés, mais je ne laisserai pas ma réputation d'homme honnête et intègre être souillée sans me défendre. Mon honneur le réclame », croit-il.

Carl Braun a été sanctionné aux côtés de Jean Marie Vorbe et Marc Antoine Acra. Le Canada dit avoir « des raisons de croire que ces personnes attisent la violence et l’instabilité en Haïti en se livrant à des actes de corruption et  d’autres actes criminels, et en permettant aux gangs armés de mener des activités illégales qui terrorisent la population et menacent la paix et la sécurité en Haïti. »

Ces personnes sont interdites de territoire au Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés et font l’objet d’une interdiction générale de transactions. 

Depuis novembre 2022, le Canada a imposé des sanctions à l’encontre de 28 citoyens haïtiens en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales. Toutefois, l’on  se questionne sur les réels impacts de telles mesures sur l'insécurité.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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