PubGazetteHaiti202005

ONU/Sanctions: seuls les chefs de gangs Izo, Ti Lapli, Vitelhomme et Lanmò San Jou pour l'instant sanctionnés

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Le Comité de Sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU surpremd tout le momde. Il a seulement  ajouté ce vendredi 8 décembre 2023 les chefs de gang Izo, Ti Lapli, Vitelhomme et Lanmò San Jou dans sa liste de chefs de gangs à sanctionner. Le chef de gang Jimmy Chérisier est le premier chef de gang sanctionné par l'ONU. Aucune personnalité politique  ne figure sur cette liste. Leurs dossiers sont toujours à l'étude. Aucune nouvelle liste ne sortira cette année. 

Contrairement aux rumeurs, à la surprise générale aucune des personnalités politiques indexéés dans le rapport du comité n'a été sanctionné jusqu'à date.  Après cette mise à jour, selon les informations parvenues à la rédaction, aucun ajout ne sera fait pour l’année 2023. Les dossiers de certaines personnalités sont encore à l’étude.

Après les États-Unis via le département du trésor, c’est le comité de sanctions du conseil de sécurité de l’ONU qui sanctionne les 4 chefs de gang à savoir Johnson André dit “Izo”, Renel Destina dit Ti Lapli, Vitel’homme Innocent et Wilson Joseph dit Lanmò San Jou.

L’ONU dans son communiqué de presse a publié certaines informations sur les chefs de gang comme les gangs qu’il dirige, leur numéro d’immatriculation fiscale, leur date de naissance et date de l’inscription de leurs noms sur la liste des sanctionnés.

Pour soutenir sa démarche, en sanctionnant ces chefs de gang, le département du trésor américain indique que ces chefs de gangs sont indexés pour violation des droits humains en Haïti.

Le département indique que Izo est recherché par la Police Nationale d'Haïti pour assassinat, enlèvement contre rançon, détention illégale d'armes à feu, détournement de camions de marchandises et association de malfaiteurs. Izo et sa bande sont vus comme responsables de 1 035 cas documentés de violences sexuelles rien qu'en 2022.

Ti Lapli, qui est un allié clé de Izo, a commis des enlèvements ainsi que des meurtres, des vols, des viols, des pillages et des incendies de résidences et des attaques continues contre des policiers haïtiens. Il a également été inculpé de prise d'otages par le ministère américain de la Justice (DOJ) pour l'enlèvement de citoyens américains contre rançon en février 2021.

Vitelhomme Innocent et Lanmo Sanjou, selon le communiqué, ont tous deux été inculpés pour leur rôle dans l'enlèvement à main armée de citoyens américains en Haïti en octobre 2022, et le Département d'État a émis des offres de récompense allant jusqu'à 2 millions de dollars pour les informations pouvant conduire à l'arrestation et/ou à la condamnation d'Innocent. Il a été ajouté à la liste des 10 fugitifs les plus recherchés du FBI le 15 novembre 2023 et jusqu'à 1 millions de dollars pour des informations permettant  l'arrestation et/ou la condamnation de lanmò San Jou en 2022. Le 1er décembre, les États-Unis ont également nommé ces quatre personnes pour désignation à l'ONU en vertu de la résolution 2653 (2022) du Conseil de sécurité concernant Haïti.

Selon les informations parvenues à la rédaction, aucun ajout à cette liste ne sera fait pour l’année 2023. Les dossiers de certaines personnalités sont encore à l’étude pour l'année prochaine.
Pierre Espérance qui intervenait à l'émission ' Le Rendez-Vous avec VolcyvAssad, avait prédit que la liste des sanctionnés ne comporterait  pas beaucoup de noms. « On ne doit pas penser qu’il y aura 15 ou 20 noms dans la liste. Il n’y aura même pas une dizaine de noms », précise Pierre Espérance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). « Même si le rapport indexe plusieurs personnes, on ne va pas sanctionner une dizaine de personnes. Ce n’est pas tous les indexés qui seront sanctionnés », ajoute-t-il.

Selon Pierre Espérance, ce rapport peut-être fait objet de « manœuvres politiques » au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour preuve, Pierre Espérance évoque le fait que le Canada et les États-Unis n’ont pas encore sanctionné des personnalités résidant chez eux. « Le Canada avait publié un document indiquant clairement qu’il ne sanctionne pas de gens qui résident chez lui », rappelle Espérance.

Pour renforcer ses dires concernant les manœuvres politiques dont peut faire l’objet le rapport de l’ONU, Pierre Espérance indique que des pays ayant des résidents dans le rapport peuvent apposer le droit de véto pour faire échec à la résolution.


 

 

Par Daniel Zéphyr

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