Dans un communiqué de presse acheminé à la rédaction ce mardi 6 février 2024, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince menace d’arrêter tout citoyen armé lors des manifestations. Le CG évoque l’article 31 de la constitution pour justifier sa décision.
Le parquet de Port-au-Prince passe à l’offensive. Il dit prendre acte des manifestations qui se déroulent dans la capitale ces derniers jours et reconnaît le droit de la population de manifester. Ce, conformément à l'article 31 de la constitution haïtienne de 1987.
Cependant, le Parquet de Port-au-Prince précise qu'il est interdit de porter des armes à feu ou toute autre arme pouvant mettre en danger la vie des citoyens en danger
Par conséquent, selon le parquet de Port-au-Prince, à partir de ce 5 février, tout citoyen surpris avec une arme sur la voie publique lors des rassemblements « sera traqué par la police et traduit devant les tribunaux dans le cadre d'un procès équitable. »
« Il en est de même pour celles et ceux qui optent pour la violence en s'attaquant délibérément aux vies et aux biens », informe le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince Edler Guillaume dans ce communiqué.
Ce communiqué de Edler Guillaume survient au moment où des citoyens défilent à Pétion-Ville et sur l’autoroute de Delmas avec des machettes en main pour s’adhérer au mouvement de révolution de l’ancien chef rebelle Guy Philippe, visant le départ inconditionnel du Premier ministre Ariel Henry.
Par: Daniel Zéphyr
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