PubGazetteHaiti202005

Haïti : Manifestations, barricades et pneus enflammés au lendemain de la journée sanglante à Port-au-Prince et ses environs

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Une atmosphère de tension régnait ce vendredi 1er mars 2024 dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, particulièrement à Delmas, où des barricades et des pneus enflammés ont été érigés sur la chaussée. Ces incidents surviennent au lendemain de la mort de quatre policiers au sous-commissariat de Bon Repos.

Sur les réseaux sociaux, dans les rues et lors de discussions, la colère est palpable sur les visages des concitoyens indignés par la mort des quatre policiers au sous-commissariat de Bon Repos, parmi lesquels figurent deux femmes policières.

Pour exprimer leur mécontentement et demander le départ d'Ariel Henry qui s’engage à organiser des élections en août 2025 au plus tard, des manifestants ont gagné l'autoroute de Delmas et ont brûlé des pneus devant l'Electricité D'Haïti (EDH) de Delmas 45.

À chaque grand axe, les protestataires ont érigé des barricades sur la chaussée et ont mis le feu à des pneus. Des pierres ont été jetées le long de l'autoroute, rendant la circulation presque impossible.

Certaines entreprises qui tentaient d'ouvrir leurs portes ont rapidement renforcé leur sécurité par crainte d’être attaquées. De nombreux employés des secteurs public et privé sont également rentrés chez eux précipitamment.

 

Au Champs de Mars et à la Rue St Honnoré, la police et lws bandits armés se sont affrontés durant des heures. Au moins un mort constaté dans les rues. 

 

À Lalue, des dizaines de policiers se sont rassemblés pour se rendre à la Direction Générale de la Police Nationale d'Haïti pour faire entendre leurs revendications. Ils réclament des équipements adéquats pour lutter contre les bandits armés. La plupart des policiers étaient en uniforme et montés sur des motocyclettes.

Selon Gary Jean Baptiste, intervenant sur les ondes de Caraïbes FM, les quatre policiers ont passé plus de trois heures à appeler des renforts, en vain. Le porte-parole du SPNH 17 exprime son incompréhension face au fait qu'un grand nombre de policiers sont disponibles pour sécuriser les manifestations, mais que lorsqu'il s'agit de renforts pour leurs collègues, ils sont introuvables.

Jean Baptiste estime que l'atmosphère de chaos constatée à Port-au-Prince hier jeudi n'avait qu'un objectif : « mettre à nu la Police Nationale d'Haïti en mettant en lumière ses faiblesses pour justifier le déploiement de la Mission Multinationale dans le pays. »

Marion Junior, Pierre Luciana, Jean Baptiste Guilliamson et Pautrace Resula, de la 32e promotion d'agents, figurent parmi les policiers victimes de cette attaque armée, revendiquée par les soldats du chef de gang Jeff de Canaan.

Scènes de terreur hier 

La journée d'hier à Port-au-Prince a été marquée par des scènes de terreur, avec des blessés par balles et des déplacés internes recensés. De plus, des bandits ont incendié le sous-commissariat de Portail-Leogane avant de déferler et défiler dans les rues de la ville.

À l'aéroport Toussaint Louverture, un vent de panique a aussi soufflé. Trois avions et des installations ont été touchés par des projectiles. Voyageurs et employés ont été pris de panique. Cette situation a conduit les compagnies aériennes à suspendre leurs vols. Les élèves n'ont pas été épargnés par cette journée de terreur. Ceux de Saint Martial ont dû se coucher à même le sol pour échapper aux balles perdues.

Lors d'un point de presse ce vendredi, le chef de gang Jimmy Chérisier alias Barbecue annonce qu'il va s'attaquer aux membres du gouvernement de Ariel Henry et de ses alliés. Il cite nommément le ministre de la planification Ricard Pierre,  Michel André, Marjorie Michelle Rosemila Petit-Frère et Edmonde S. Beauzile. 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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