PubGazetteHaiti202005

Invité à confronter les 3 conseillers présidentiels, Raoul Pierre Louis se dit «prêt» mais exige d’abord leur démission 

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L’ancien président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC) a été invité par l’ULCC le 6 septembre à se confronter aux 3 Conseillers Présidentiels. Dans une correspondance datée du 6 septembre, ses avocats affirment que ce dernier est prêt pour cette confrontation mais exige d’abord la démission de ces derniers.


De prime abord, les avocats critiquent la correspondance pour avoir été adressée sans une date précise. Les avocats indiquent d’entrée de jeu que Pierre Louis ne répondra pas favorablement à la demande. Et ces derniers soulignent que ce n’est pas pour la date non précisée.

« La principale raison pour laquelle M. Raoul PIERRE-LOUIS ne pourra pas répondre favorablement à votre demande est que, dans cette affaire de corruption impliquant les conseillers du Conseil présidentiel de transition, il n'est que le dénonciateur », expliquent les avocats qui soulignent que quand Raoul Pierre Louis « a signalé les faits à son supérieur hiérarchique, le Premier ministre Garry CONILLE, alors qu'il était président du conseil d'administration de la Banque nationale de crédit, il agissait dans son rôle de grand commis de l'État ».

Les avocats croient fermement que du haut de son statut de dénonciateur, « M. PIERRE-LOUIS avait droit à une protection légale conformément aux engagements internationaux d'Haïti et aux lois nationales relatives à la lutte contre la corruption ».

Les avocats affirment que Raoul Pierre Louis a été révoqué de son poste de Président du Conseil d’Administration de la BNC « en raison d'une action arbitraire et illégale des autorités chargées de sa protection, ainsi que de celle de sa famille et de son environnement professionnel ». « Il se trouve désormais exposé aux dangers des entités criminelles et des forces mafieuses, qui bénéficient, elles, d'une impunité totale », arguent les avocats.

Par conséquent, cette situation, selon le conseil de Défense de Raoul Pierre Louis, le place dans une position de vulnérabilité. Ce, d'autant plus que les conseillers présidentiels incriminés demeurent en fonction. « Dans un tel contexte, il est inéquitable d'attendre de lui une confrontation, car cela risquerait de discréditer l'ensemble du processus », disent les avocats qui rassure que leur client est pleinement préparé pour cette confrontation. « Cependant, nous réitérons la demande de démission des trois accusés », exigent-t-ils, estimant que « le bon déroulement de l'enquête dépend de la cessation de fonctions des conseillers et de la garantie de sécurité pour mon client ».

Les avocats exigent une action de désinvestiture qui mettra fin aux fonctions officielles de ces conseillers. Ils estiment que « ces derniers ne peuvent se retrancher derrière le principe de la présomption d'innocence pour éviter de démissionner de leurs fonctions ».

Dans sa correspondance, l’ULCC avait convoqué Raoul Pierre Louis au local de l'ULCC sis au # 20, Delmas 83 dès 9h00 du matin pour une séance de confrontation avec les Conseillers Présidentiels Emmanuel VERTILAIRE, Smith AUGUSTIN et Louis Gerald GILLES ainsi que le Coordonnateur de la Sécurité de ce dernier, Onad FONTAINE autour des allégations de sollicitation de la somme de cent millions (100,000,000.00) gourdes pour votre reconduction à la tête du Conseil d'Administration de la BNC.

« Cette séance de confrontation résulte des contradictions observées par la Commission d'enquête entre vos dépositions dument consignées dans le procès-verbal de votre audition et celles des Conseillers Présidentiels susmentionnés », avait indiqué l’ULCC.


Cette affaire d’allégations de corruption a pratiquement secoué certains secteurs politiques. Le parti politique EDE est en ébullition, l’accord du 21 décembre fait aussi face à une crise interne. Pitit Desslin demande du temps pour se décider.

 

 


Par: Gazette Haïti News

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