PubGazetteHaiti202005

Bois Caïman inscrit au Réseau Unesco des «lieux d'histoire et de mémoire liés à l'esclavage et à la traite»

Photo illustration du Bois Caïman

C’est historique pour Haïti. Bois Caïman, lieu emblématique de la lutte contre l’esclavage, a été officiellement inscrit au Réseau UNESCO des « lieux d'histoire et de mémoire liés à l'esclavage et à la traite ». C’est la délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué ce mercredi 9 octobre.

Le site Bois Caïman devient le premier site haïtien à rejoindre ce registre mondial, au cours de la célébration du 30e anniversaire du Programme des Routes des personnes mises en esclavage de l’UNESCO, un programme initié par Haïti et le Bénin, en 1994.

La candidature de Bois Caïman, soumise en janvier 2024, est le fruit d’une collaboration étroite entre la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO, la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’UNESCO, la Chaire UNESCO en histoire et patrimoine de l’Université d’État d’Haïti, ainsi que le Comité scientifique haïtien de la Route des personnes mises en esclavage, selon un communiqué de la délégation.

« Bois Caïman, qui a été le théâtre d’une cérémonie socio-politique en août 1791, symbolise la lutte pour l’abolition de l’esclavage et l’indépendance d’Haïti », rappelle la délégation qui précise que « ce site incarne les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de dignité, en vertu desquelles l’UNESCO a désigné le 23 août comme Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition ».

Classé patrimoine touristique national depuis 1982 et déclaré d’utilité publique en 1995, Bois Caïman est désormais un symbole universel d’émancipation. « Son inscription à ce Réseau

Renforce son rôle en tant que catalyseur d’un dialogue global sur l’histoire de l’esclavage et les luttes pour la liberté », indique la délégation qui rappelle qu’en septembre 2023, le site a été borné, ouvrant ainsi la voie à des projets de valorisation et de préservation, incluant la construction d’un musée de l’Esclavage.

L’information a été vite partagée par la ministre des affaires étrangères Dominique Dupuy, représentante d’Haïti auprès de l’UNESCO lors de la soumission de la candidature du site. 

« Dans ces moments de crise, que ce symbole nous rappelle, à la fois, qui nous sommes et que l’union fait la force », écrit la chancelière haïtienne. 

 

Par: Daniel Zéphyr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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