C’est à l’église Notre-Dame du perpétuel secours à Delmas 75 que des membres de sa famille, ses frères d’armes, amis et proches se sont réunis, ce mardi 03 décembre 2024, pour rendre un dernier hommage au policier Jeff Petit-Dieu, tué par balle le mercredi 13 novembre 2024, à Solino.
Appartenant à la 31e promotion de la PNH, où il était affecté au Groupe d’intervention de la Police nationale d’Haïti (Gipnh/Swat), le policier a été tué lors d’affrontements avec les bandits de la coalition « Viv Ansanm ».
La cérémonie s’est déroulée sous des pleurs et des cris d’une assistance attristée du départ d’ « un agent tombé sur le champ de bataille », en tentant de repousser l’attaque des gangs armés contre le quartier de Solino.
« Le départ de Jeff Petit-Dieu laisse un grand vide dans la société », a regretté le responsable religieux qui en a profité pour inviter les dirigeants à se questionner sur la situation du pays qui ne cesse de s’aggraver.
La cérémonie a été particulièrement marquée par des tirs des agents de SWAT, une façon, selon eux, d’honorer le départ de Jeff Petit-Dieu. Ils ont critiqué le manque de moyens mis à leur disposition pour démanteler les bandes criminelles.
De leur côté, des résidents de Solino, présents aux obsèques réclamaient justice en faveur de Jeff Petit-Dieu qui était pour eux un « héros ». Ils ont justement souligné que c’est après la mort de l’agent du groupe d’intervention de la PNH que leur quartier est tombé aux mains de la coalition « Viv Ansdanm ».
Le décès du policier a provoqué une vive panique au sein de la population de Solino qui, en moins de deux jours, a complètement abandonné le quartier par peur.
Quatre personnes avaient été tuées par balles et de nombreuses autres contraintes de se réfugier ailleurs, après de nouvelles attaques de la coalition des gangs armés « Viv Ansanm », perpétrées dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 novembre 2024, contre le quartier de Solino.
Selon les informations, les quatre victimes sont des jeunes de la zone, qui résistaient, derrière des barricades, aux assauts des bandits armés.
Un grand nombre de maisons avaient été incendiées par les bandits, alors que d’autres systématiquement pillées.
Par Léon kersivil
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