PubGazetteHaiti202005

« M. Lambert ne peut pas être président sans un large consensus », selon un diplomate 

Photo d’illustration

La communauté internationale, écrit le journal américain New York Times, a lancé le 14 septembre une mise en garde au sénateur Joseph Lambert qui souhaitait hisser à la présidence du pays sans un large consensus national.

Selon un diplomate à Port-au-Prince « une fois que la communauté internationale, dirigée par le gouvernement des États-Unis, a pris connaissance des plans de M. Lambert, elle a présenté un front uni et a mis en garde le sénateur contre la prise de la présidence sans un consentement national plus large », rapporte le Journal.

Hier 14 septembre, une situation de tension s'est installée au bas du centre ville, non loin du parlement haïtien, suite à l'annonce de la prestation de serment du sénateur Joseph Lambert pour devenir le président provisoire de la république suite à l'assassinat du président Jovenel Moïse. « Avant qu'il ne puisse le faire, une fusillade a éclaté, empêchant M. Lambert d'entrer dans le bâtiment », selon des diplomates occidentaux et des responsables haïtiens, souligne le NYTimes.

Le président du sénat, Joseph Lambert a eu cette idée au moment du bras de fer entre le premier ministre Ariel Henry et le commissaire du gouvernement, Bed-Ford Claude, le ministre de la justice, Rockefeller Vincent et le secrétaire général du conseil des ministres, Renald Lubérice. Une décision du sénateur, selon le journal qui n'a pas été approuvée par la communauté internationale, notamment les États-unis.

« M. Lambert, qui a tenté de revendiquer la présidence dans les jours qui ont suivi l'assassinat de M. Moïse, a tenté une fois de plus de revendiquer le premier poste du pays mardi soir », lit-on dans l'article.

En effet, immédiatement après l’assassinat de Jovenel Moïse, Joseph Lambert s’était fait proclamer président provisoire par une résolution du tiers restant du sénat. Il avait annoncé par la suite son installation, ce qui n’a jamais eu lieu. Ce mardi 14 septembre encore, des rumeurs laissaient croire qu’il allait Lambert allait s’installer soit au Sénat soit au Palais National.  Alors que les journalistes attendaient celui que l’on surnomme « l’animal politique », n’y a pas mis les pieds. 

 

 

 

Par Juhakenson Blaise

Politique

Culture

Economie

Sport