Les voyageurs qui attendaient d'entrer et de sortir de Port-au-Prince depuis que les vols internationaux ont été annulés le 4 mars ne devraient pas faire de plans de voyage avant mai. Les transporteurs commerciaux basés aux États-Unis restent toujours à l'écart de Port-au-Prince, selon un article de Miami Hérald publié ce mercredi 17 avril 2024.
American Airlines, qui avait annoncé qu'elle reprendrait son service quotidien mercredi entre l'aéroport international de Miami et l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, compte reprendre ses vols au plus tôt au 2 mai.
Spirit Airlines, basée à Fort Lauderdale, qui dessert à la fois Port-au-Prince et Cap-Haïtien dans le nord, affirme que tous ses vols vers Haïti restent annulés jusqu'à nouvel ordre. Pendant ce temps, JetBlue Airways dit qu'elle envisage toujours le 15 mai pour la reprise des vols entre les aéroports internationaux de Port-au-Prince et Fort Lauderdale-Hollywood et John F. Kennedy.
Les annulations de vols en cours surviennent alors que les gangs armés continuent de créer la panique à Port-au-Prince avec de gros coups de feu. La violence a laissé de nombreuses personnes bloquées et peu d'options pour s'échapper. Sunrise Airways s'envole pour Miami à partir du Cap-Haïtien, facturant plus de 900 $ pour un billet aller simple. Les coûts élevés des billets et les options de voyage limitées ne sont pas les seuls obstacles auxquels sont confrontés les Haïtiens qui souhaitent obtenir un répit de la violence et de l'incertitude de la capitale.
Lundi, le département d'État a annoncé qu'il ne traitera pas les demandes de visa d'immigrant et de non-immigrant à moins qu'il ne s'agisse d'une urgence de vie ou de mort, avec une preuve de plans de voyage, jusqu'à nouvel ordre.
Les Haïtiens qui cherchent à obtenir un visa pour visiter les États-Unis devront continuer à attendre ou se rendre à une ambassade ou à un consulat des États-Unis en dehors d'Haïti. Pour ce faire, un demandeur devrait d'abord écrire à l'ambassade ou au consulat des États-Unis dans le pays qu'il prévoit de visiter pour demander que sa demande de visa soit transférée des États-Unis. Les candidats doivent être en mesure de se rendre légalement dans le pays en question et être prêts à y rester jusqu'à ce que leur demande soit traitée.
Ce n'est pas la première fois que le département d'État suspend le service régulier des visas en Haïti, où à la fois une escalade de la violence des gangs et la pandémie de COVID-19 ont créé un surplus de demandeurs. En plus de faire face à l'augmentation des taux de refus, les Haïtiens attendaient également plus de 18 mois pour un rendez-vous.
En septembre, alors que de nombreux ressortissants haïtiens ont été confrontés à l'expiration des frais de visa qu'ils ont payés pendant la pandémie,l’ambassade américaine à Port-au-Prince a annoncé qu'elle ouvrait un grand nombre de rendez-vous pour les visas de non-immigrant. Cependant, les premières ouvertures disponibles n'ont pas été avant 2026.
Au moment de l'annonce, les responsables de l'ambassade ont reconnu qu'ils ne savaient pas quand les services normaux de visa reprendraient.
Avec Miami Hérald
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