
À l'occasion journée dédiée à la liberté de la presse, le samedi 03 Mai 2025, le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé « réaffirme son engagement indéfectible en faveur d’un journalisme indépendant et transparent. »
« Nous nous engageons à accompagner les acteurs de l’information en facilitant l’accès à tous les documents et dossiers disponibles, garantissant ainsi une transparence absolue dans la gestion des affaires publiques », promet le chef du Gouvernement, dans une note publiée par la Primature.
La liberté d’informer est un droit fondamental, protégé par l’État, rappelle le chef du gouvernement, affirmant que « nous garantissons la protection des journalistes, le respect de leur travail, et affirmons qu’aucune menace ni atteinte à la liberté d’expression n’a été perpétrée par mon gouvernement ». Selon lui, Une presse libre et responsable est un pilier essentiel de la démocratie, permettant aux citoyens d’être éclairés et aux institutions d’être redevables.
Dans la réalité, les travailleurs de la presse ne peuvent pas jouir de ce droit en raison de la situation sécuritaire délétère du pays caractérisée notamment par la violence des gangs armés qui contrôlent presque toute la capitale. Plusieurs journalistes ont été victimes des actes criminels des bandes armées.
On peut citer, par exemple, l'assassinat de deux journalistes et un policier lors d’une attaque des gangs armés contre l’hôpital général alors que le ministère de la santé publique s’apprêtait à procéder à la réouverture du plus grand centre hospitalier de la capitale. 7 autres membres de la presse ont été blessés dont certains grièvement.
C'est notamment en ce sens que le chef de la Primature tient à saluer la mémoire de tous les journalistes tombés ou disparus dans l’exercice de leur mission, ceux qui ont bravé les dangers pour que la vérité, dit-il, ne soit jamais bafouée.
« Mon gouvernement travaille fermement à éradiquer les problèmes liés à l’insécurité afin que chaque journaliste puisse exercer son métier en toute sérénité, sans crainte ni entrave, a répété pour énième fois, alors qu'on assite à la dégradation de la situation sécuritaire du pays », indique le chef du conseil supérieur de la police nationale (CSPN), qui reconnaît que la démocratie repose sur une presse forte, indépendante et respectée.
« C’est pourquoi nous continuerons à soutenir ceux qui, chaque jour, donnent voix aux réalités de notre société, nourrissent le débat public et contribuent à l’édification d’un avenir plus juste et transparent pour tous », conclut-il.
En ce qui concerne la Liberté de la presse,
Haïti recule de 18 places dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2025 établi par Reporters Sans Frontières (RSF), passant de la 93ème en 2024 à la 111ème position en 2025, sur 180 pays avec un score de 51,06.
Léon Kersivil
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