PubGazetteHaiti202005

«La transition en Haïti avance avec une lenteur inquiétante»: Antonio Guterres doute de la tenue des élections avant février 2026

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Dans un rapport au conseil de sécurité de l’ONU le 15 janvier 2025, le Secrétaire General de l’ONU Antonio Guterres a affirmé que la transition en Haïti avance avec une lenteur inquiétante. Qui pis est, Guterres estime que l’objectif de rétablir les institutions démocratiques d’ici à février 2026 est compromis. 

Le Secrétaire General de l’ONU n’est pas trop optimiste dans un rapport réalisé pour le compte du Conseil de Sécurité de l’ONU concernant la situation politique en Haïti. Après avoir présenté le tableau du pays sur tous les plans, Antonio Guterres a émis ses observations. Pour le numéro 1 de l’ONU, la transition en Haïti avance a pas de tortue. 

« L’application de la feuille de route pour la transition en Haïti avance avec une lenteur inquiétante. Il est possible que le pays ne parvienne pas à prendre les mesures prévues dans l’accord de gouvernance convenu le 11 mars 2024 », a regretté le patron de l’ONU. Pour mieux se faire comprendre, Antonio Guterres indique que « l’objectif de rétablir les institutions démocratiques d’ici à février 2026 est compromis ». 

« Des désaccords entre les autorités et les parties prenantes sur le partage du pouvoir et les moyens de renforcer la gouvernance transitoire ont entravé les progrès », a poursuivi Guterres. Il se ne s’est pas empêché aussi d’aborder la question des allégations de corruption. Il juge que ces dernières ont des impacts considérables. 

 « Les allégations persistantes de corruption risquent d’éroder encore plus la confiance du public dans la transition politique. Je demande instamment aux dirigeants haïtiens de respecter les principes sur lesquels ils se sont mis d’accord », a écrit l’ancien premier ministre du Portugal. 


D’un autre côté, Antonio Guterres ne s’est pas gardé d’évoquer ce qu’il appelle des « ratés » dans le processus politique en Haïti. Ces derniers, selon son avis, ont des impacts considérables sur l’environnement. « Les ratés du processus politique ont contribué à créer un climat ayant rendu possible ces atrocités. Le pays est déjà dans sa quatrième année de transition politique depuis l’assassinat du Président Jovenel Moïse, en juillet 2021 », a-t-il indiqué.

Entre-temps, plusieurs secteurs de la vie nationale plaident pour une reconfiguration du Conseil Présidentiel de Transition. Une correspondance a été acheminée en ce sens au groupe des éminentes personnalités de la CARICOM.


Par: Daniel Zéphyr

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