PubGazetteHaiti202005

Assassinat de Jovenel Moïse: le comédien Mathias Dand’Or impute la responsabilité au « Core group »

@ Lors de l’émission « Le Rendez-vous »

Intervenant ce jeudi 12 mai 2022 à l’émission « Le Rendez-vous » avec Assad Volcy, le comédien Frantz Jean Toussaint plus connu sous le sobriquet « Mathias Dandor » a affirmé qu’il n’arrive toujours pas à se remettre de l’assassinat odieux de Jovenel Moïse. L’opposant farouche de l’ancien président croit mordicus que c’est l’international représenté par le Core Group qui a « concocté » pour réaliser le forfait.


Il était en face de l’administration de Jovenel Moïse. Un mandat d’amener à été décerné contre lui après avoir perturbé une cérémonie de commémoration du 12 janvier à laquelle participait le chef de l’état et des membres de son gouvernement. 

Aujourd’hui en exil, le militant politique assure qu’en dépit de ses différends avec Jovenel Moïse, il ne pouvait pas rester indifférent face son assassinat en sa résidence privée, par un commando composé de Colombiens et d’Haitiano-américain. Le comédien affirme qu’il ne s’attendait pas à une fin aussi brutale.

« J’avais l’obligation de me battre contre l’ingérence et la cruauté du pouvoir de l’époque mais je n’ai jamais voir Jovenel Moïse assassiné », lâche le comédien activiste. Il dit avoir toujours plaidé en faveur d’un niveau de peine en prison pour ceux qui ont fait du mal à la population mais n’avoir souhaité leur mort.

A cet assassinat « odieux » et « crapuleux », Mathias Dandor n’est pas allé de main morte pour imputer la responsabilité à l’international plus précisément le groupe des ambassadeurs étrangers « core Group ». « La preuve est grande, ils (membres du Core Group) avaient l’habitude de faire beaucoup de tweets pour le (Jovenel Moïse ) défendre et interdire les manifestations de l’opposition politique », se rappelle l’artiste qui dit avoir remarqué que depuis son assassinat « ces publications ont cessé ».


Plus de 10 mois après l’assassinat, Frantz Jean Toussaint ne constate « aucun empressement » du côté de l’international pour que justice soit rendue à la famille de Jovenel Moïse. « La relation entre Jovenel Moïse, Mme Sison et Mme Lalime allaient au-delà de la diplomatie. C’était de l’amitié pure », croit Mathias Dandor qui soutient que le silence de ces ambassadeurs étrangers lui font croire que l’international est impliqué jusqu’au cou.


Dans l’enquête sur le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse, l’international précisément les États-Unis d’Amérique sont, selon lui, fortement impliqués. Il prend pour exemple le fait que la majorité de citoyens présentés comme clés dans l’assassinat de Jovenel Moïse ont été extradés pour comparaître par devant des tribunaux américains dont le dernier en date, l’ancien Sénateur John Joël Joseph. « Ils (les États-Unis) s’assurent que les informations sensibles restent chez eux », analyse M. Toussaint.


Aucun espoir de justice 

Ces faits qui défilent successivement refroidissent l’espoir que justice sera rendue à la famille Jovenel Moïse, selon l’exilé. 

Près de 10 mois après l’assassinat de Jovenel Moïse, l’enquête patine. 4 juges d’instruction se sont chargés successivement du dossier mais ont dû se déporter pour des raisons diverses. Des faits qui caricaturent le mal profond qui sévit dans l’appareil judiciaire haïtien. Pour l’artiste, Mathias Dandor, on est encore loin de la justice pour Jovenel Moïse. Même la famille ne peut en espérer, selon lui.


« Les enfants de Jovenel Moïse ne peuvent espérer justice », croit Frantz Jean Toussaint.


Le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse est pour l’instant bloqué. Aucun juge d’instruction n’est à présent sur l’affaire. Le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince Bernard Sainvil n’a encore rien fait pour mettre un autre juge sur l’affaire. 


Entre-temps, les mois passent et l’espoir que justice soit rendue s’assombrit.


 

Par : Daniel Zéphyr

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