PubGazetteHaiti202005

Journée du 8 mars: vague d’hommages aux femmes haïtiennes

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A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes célébrée 8 mars de chaque année, le Premier Ministre a jugé bon de saluer les femmes haïtiennes qui, selon lui, « n’ont pas marchandé leur volonté à aller jusqu’au bout de leur objectif : vivre dans une société égalitaire et sans discrimination ». D’autres personnalités politiques comme l’ancien Président Provisoire Jocelerme Privert ou encore les anciens  Premiers ministres Joseph Jouthe et Claude Joseph ont rendu un vibrant hommage aux femmes haïtiennes.

 

La journée internationale des droits de la femme est célébrée chaque 8 mars. Dès ses premières années, la Journée internationale des femmes a pris une nouvelle dimension mondiale dans les pays développés comme dans les pays sous-développés. Le mouvement féministe en plein essor, qui avait été renforcé par quatre conférences mondiales sur les femmes organisées sous l’égide de l’ONU, a aidé à faire de la célébration de cette Journée le point de ralliement des efforts coordonnés déployés pour exiger la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique.

 

En Haïti, une attention particulière est accordée à cette journée malgré tout ce qui reste à faire en termes de droits des femmes. Ce mercredi, le premier Ministre Ariel Henry a rendu un vibrant hommage aux femmes haïtiennes.

 

« En cette journée du 8 mars, je tiens à saluer, au nom de mon gouvernement, les nombreux efforts et sacrifices consentis par les femmes haïtiennes pour le respect de leurs droits. Malgré les obstacles, les femmes n’ont pas marchandé leur volonté à aller jusqu’au bout de leur objectif : vivre dans une société égalitaire et sans discrimination », écrit le chef du gouvernement sur son compte Twitter.

 

D’autres personnalités politiques ont aussi rendu hommage aux femmes comme l’ancien Président provisoire Jocelerme Privert. « A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ce 8 mars, je salue les femmes haïtiennes spécialement les « Madan Sara » qui remuent ciel et terre en ces moments difficiles », écrit en créole Jocelerme Privert.

 

« Les femmes ont besoin que leurs droits soient respectés. Les femmes ont besoin de travailler pour renforcer leur indépendance financière. Les femmes ont besoin de sécurité pour avoir la paix dans leur corps. Les femmes ont besoin de crédit adéquat pour créer et développer leur entreprise. Les femmes ont besoin de jouer leur rôle dans la société. Les femmes peuvent, elles n'ont pas besoin de la faveur ou de la permission des hommes pour diriger », a tweeté pour sa part Claude Joseph, ancien premier ministre.

 

« Ochan pou tout fanm peyi m ! Bèl nègès, manman lavi, nou se motè fanmi yo, bousòl sosyete a. Pa gen Ayiti san nou. Lanmou pou nou! Limyè sou chimen nou! Bon konba !Bon 8 mas ! », ecrit Joseph Jouthe, ancien Premier Ministre d’Haïti, comme de la poesie pour les femmes haïtiennes. Une poésie qui reconnait les péripéties connues par ces femmes.

 

En Haïti, la lutte des femmes a débuté depuis 1934 avec l’avocate Madeleine Sylvain-Bouchereau qui a créé la Ligue féminine d’action sociale, le premier mouvement féministe d’Haïti. Ses revendications tournaient autour de l’accès à l’éducation pour les filles, l’égalité salariale et le droit de vote. La ligue a aussi créé aussi son propre journal afin de diffuser ses idées.

 

Mais l’aventure tourne court. L’organisation est dissoute par le gouvernement haïtien quelques semaines après sa création. En 1941, elle reprend du service. Trois ans plus tard, les femmes obtiennent le droit de se présenter aux élections sans avoir pour autant le droit de vote. En clair, une femme peut théoriquement être élue mais avec des voix masculines.

 

En 1950, elles obtiennent enfin le droit de vote. Mais non pour les élections présidentielles. Elles vont attendre l’année 1957 pour être autorisées à choisir leur président. En 1990, Ertha Pascal-Trouillot devient la première femme présidente d’Haïti. Même si sa présidence était provisoire et qu’elle n’était pas issue des urnes, le symbole était fort.

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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