
Le président de la Colombie Gustavo Petro a été vivement critiqué par une partie de la presse colombienne dont W Radio pour son voyage en Haïti alors que la Colombie est en pleine crise. Le Président colombien a tout de suite réagi en mettant en avant le rôle historique d’Haïti dans la libération des pays de l’Amérique latine dont la Colombie.
« Bolívar et Miranda ont quitté Jacmel avec leurs hommes, dont des Haïtiens, pour se battre pour la Colombie, le Venezuela, le Panama et l'Équateur libres d'aujourd'hui. Nous devons la liberté à Haïti et mon gouvernement rend cette action maintenant qu'il a besoin de nous », a-t-il rappelé sur X.
Dans son texte, la radio a critiqué vertement la décision de Gustavo Petro. Le média a souligné pour le Président des personnes déplacées en Colombie qui ne cessent d’augmenter et que les chiffres se portent actuellement à 36 139 personnes.
« Et il s'avère que non seulement le président Petro est parti en voyage avec une partie de son cabinet, mais quand ils ont dit qu'ils allaient être austères, il s'avère que le ministre de la Défense, Iván Velásquez, est également parti au milieu de la pire crise humanitaire de ces derniers temps. Excusez-moi, pensez-vous que ce qui se passe est mineur ? Qui est confronté à toute cette crise ? Quel niveau de déconnexion, quel manque de respect pour le pays », a vivement critiqué le média.
« Ne me dites pas qu'il n'est pas vrai que nous avons un président qui n'a jamais trouvé la stature présidentielle. Pendant ce temps, les groupes armés sont sans contrôle... » , a poursuivi le média.
En réponse, le président Petro a révélé que même en Haïti, il a pris des initiatives concrètes en collaboration avec le gouvernement vénézuélien pour lutter contre les gangs armés opérant à la frontière entre les deux pays. Selon ses propos, il a mandaté son ministre de la Défense pour travailler étroitement avec son homologue vénézuélien dans l’élaboration d’un plan commun.
Ce plan vise notamment à éradiquer les groupes armés qui contrôlent des passages illégaux, dont celui du fleuve Catatumbo, un corridor stratégique pour les trafiquants.
Critiqué d’être déconnecté par rapport à la situation de son pays, Gustavo Petro indique que « déconnectés de l'histoire sont ceux qui ne savent pas que ce sont les drapeaux noirs haïtiens qui ont fabriqué les premiers drapeaux tricolores de notre pays et que la bande bleue et rouge est le même drapeau d'Haïti ».
Lors de sa visite en Haïti, Gustavo Petro a rappelé les liens historiques entre les deux nations. Évoquant l’aide décisive qu’Haïti a apportée à Simón Bolívar et Francisco de Miranda, Petro a affirmé que son gouvernement s’engageait à supporter Haïti.
« Bolívar et Miranda ont quitté Jacmel avec leurs hommes, dont des Haïtiens, pour se battre pour la Colombie, le Venezuela, le Panama et l'Équateur libres d'aujourd'hui. Nous devons la liberté à Haïti et mon gouvernement rend cette action maintenant qu'il a besoin de nous », a-t-il rappelé.
« Ce n'est pas l'histoire aristocratique de la blonde qui a inspiré notre drapeau, c'est la main noire de la femme qui s'est affranchie en combattant de son esclavage, qui a fait notre drapeau. », a écrit Gustavo Petro.
Le président colombien précise dans son message de réaction qu’un accord a été conclu pour former les forces de police haïtiennes en Colombie. Cette initiative vise à renforcer la capacité opérationnelle des autorités haïtiennes dans leur lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue, tout en contribuant à la stabilisation du pays.
Le pays attend les retombées de cette visite historique du président Gustavo Petro. 500 millions ont été injectés à Jacmel pour cette visite. Des travaux de rénovation ont été réalisés.
Par: Daniel Zéphyr
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