PubGazetteHaiti202005

Opinion: L’Empire de la haine : le president Donald Trump étend son racisme et sa misogynie des États-Unis au reste du monde.

Président Donald Trump

Qualifier Donald Trump de misogyne et raciste c'est comme enfoncer une porte deja ouverte. Ses attaques répétées contre les minorités, les immigrants et les femmes reporters accréditées à la Maison Blanche illustrent une posture constante : cibler les plus vulnérables pour asseoir son pouvoir. Ce comportement n’est pas une anomalie, mais l’héritage d’une longue tradition américaine où le racisme et le patriarcat blanc ont servi d’instruments politiques.

 

Bien avant son accession à la Maison Blanche, Trump portait déjà les stigmates d’un racisme assumé. Dans les années 1970, sa société immobilière fut poursuivie par le Département de la Justice pour discrimination contre des locataires noirs. En 1989, il exigea la peine de mort pour les “Central Park Five”, cinq adolescents noirs et latinos accusés à tort de viol. Ces épisodes montrent que son racisme ne date pas de son mandat présidentiel, mais constitue une constante de son parcours. 

 

Parallèlement, sa misogynie s’exprimait déjà dans le monde des affaires et des médias. Ses propos dégradants sur les femmes, ses moqueries sur leur apparence et ses insinuations sexistes étaient fréquents. L’affaire de la vidéo Access Hollywood en 2005, où il se vantait de pouvoir “attraper les femmes par leurs parties intimes”, illustre une vision patriarcale brutale : les femmes comme objets de domination et de consommation. Son obsession s’est ensuite traduite dans le mouvement “birther”, où il mit en doute la citoyenneté de Barack Obama, premier président noir des États-Unis. Cette campagne, largement relayée par ses tweets et ses interventions médiatiques, visait à délégitimer un président noir en insinuant qu’il n’était pas “vraiment américain”. Devenu président, Trump élargit ses attaques : interdictions de visas pour des pays musulmans (le fameux “Muslim Ban”), propos humiliants qualifiant Haïti et d’autres nations de “trous de merde”, attaques contre la communauté somalienne du Minnesota accusée de “prendre le contrôle” de l’État. Cette sélectivité est révélatrice : jamais il ne s’en prend aux dirigeants caucasiens, mais ses foudres visent systématiquement des pays pauvres et des peuples de couleur.

 

L’Afrique du Sud interdite de G20 : un délire raciste supplémentaire

 

Dernier exemple en date : Trump a annoncé l’interdiction de l’Afrique du Sud de participer au prochain sommet du G20 prévu à Miami, en Floride. Le prétexte avancé : le président sud-africain persécuterait la minorité blanche issue de l’Europe, présentée par Trump comme des réfugiés fuyant des persécutions religieuses.

Cette accusation, rejetée par Pretoria et largement contestée par les observateurs internationaux, révèle une logique sélective et raciste. Trump ne s’est jamais indigné des violations massives des droits humains commises par des régimes caucasiens ou alliés stratégiques des États-Unis. Mais il choisit de cibler l’Afrique du Sud, en inversant l’histoire : il défend une minorité blanche au détriment de la mémoire de l’apartheid, comme s’il voulait prendre revanche sur l’abolition de ce système raciste. Ce geste n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une continuité où Trump instrumentalise les minorités blanches pour attaquer des nations africaines. En réalité, il ne s’agit pas de défendre des droits humains, mais de nourrir un discours identitaire : présenter les pays africains comme barbares et illégitimes, tout en victimisant les descendants des colons européens. Cette obsession ne s’arrête pas aux frontières américaines. Trump exerce des pressions sur les pays européens pour qu’ils adoptent des politiques similaires de contrôle de l’immigration non blanche. Il encourage les gouvernements à durcir leurs frontières, à limiter l’accueil des réfugiés venus d’Afrique ou du Moyen-Orient, et à aligner leurs discours sur la peur du “grand remplacement”.

Sous son influence, certains dirigeants européens ont repris des éléments de sa rhétorique : assimilation forcée, quotas restrictifs, criminalisation des migrants. L’Union européenne elle-même a été poussée à renforcer ses dispositifs de surveillance aux frontières, sous la menace de sanctions commerciales ou diplomatiques américaines. Trump transforme ainsi la politique migratoire en un outil de pression internationale, cherchant à imposer une norme raciale globale.

 

Pendant ses mandats, Donald Trump s’est attaqué frontalement aux programmes de Diversité, Équité et Inclusion (DEI), qu’il a qualifiés de “lavage de cerveau idéologique”. Dans les universités, les administrations et les entreprises, il a encouragé leur suppression, considérant qu’ils favorisaient injustement les minorités. En réalité, ces programmes visaient à corriger des décennies de discriminations systémiques. Leur démantèlement traduit une volonté claire : réaffirmer la domination blanche et réduire les espaces de promotion des minorités noires et immigrées.

Dans le même esprit, Trump a affaibli les institutions chargées de protéger les droits civiques. Le Département de la Justice sous son administration a réduit les enquêtes sur les discriminations raciales dans le logement, l’éducation et l’emploi. Les protections du Voting Rights Act, déjà fragilisées par la Cour suprême, ont été encore plus négligées, ouvrant la voie à des lois restrictives dans plusieurs États visant à limiter le vote des minorités. Trump a également mené une guerre acharnée contre l’Affordable Care Act (Obamacare), qu’il a tenté de démanteler à plusieurs reprises. Or, ce programme avait permis à des millions d’Américains noirs et latinos d’accéder à une couverture santé. En cherchant à le supprimer, Trump visait indirectement ces communautés, aggravant les inégalités d’accès aux soins. Son obsession à détruire Obamacare n’était pas seulement idéologique : elle s’inscrivait dans une logique raciale. En privant les minorités d’un filet de sécurité sanitaire, il renforçait leur vulnérabilité économique et sociale, tout en consolidant l’idée que l’État ne devait pas protéger les plus fragiles.

  

Pourtant, en 2016, Trump avait tenté de séduire la communauté noire avec des slogans demagogiques. Lors d’un discours resté célèbre, il déclara : “Donnez-moi une chance. De toute façon, vous n’avez rien à perdre.” Plus loin, il ajouta : “Je serai votre champion.” Ces paroles, présentées comme une main tendue, se sont révélées être des mensonges. Loin d’être un champion, Trump a mené une politique qui a affaibli les droits civiques, réduit l’accès aux soins, et attaqué les programmes de diversité qui bénéficiaient directement aux Afro-Américains. Ses promesses étaient un masque, destiné à capter des voix tout en poursuivant une idéologie raciste et patriarcale.

 

Ainsi, Donald Trump n’est pas un accident de l'Histoire, mais l’héritier d’une longue tradition de racisme et de misogynie aux États‑Unis. Ses attaques contre les Noirs, les Musulmans, les Africains et les Femmes prolongent une tradition politique qui instrumentalise la peur et la haine pour gouverner. L’interdiction de l’Afrique du Sud au G20 et les pressions exercées sur l’Europe pour contrôler l’immigration non blanche démontrent que son délire raciste ne connaît pas de frontières : il ne se contente pas de diviser l’Amérique, il exporte son idéologie en humiliant des nations entières et en influençant des continents. Son obsession de faire des États‑Unis un pays exclusivement blanc et patriarcal est le fil conducteur de ses politiques. Ce n’est pas l’immigrant qui menace l'Amerique, mais le president Donald Trump lui‑même, miroir d’une haine qui cherche à remodeler le monde à l’image de ses lubies

 

Evens Dubois

Brooklyn NY

11.27/25

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Sources:.

 

ABC News. (2025, November 27). Trump says he's barring South Africa from participating in next year's G20 summit near Miami.

 

The Independent. (2025, November 27). Trump wants US diplomats to pressure European allies over violent crimes committed by immigrants.

 

The Root. (2024, June 10). The long, racist history of Donald Trump, from the 1970s to now.

 

Ms. Magazine. (2025, July 23). Trump’s history of misogyny was obvious long before the Epstein files scandal.

 

PBS NewsHour. (2025, November 20). Trump and Republicans again face a tough political battle over Obama’s health care law.

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