PubGazetteHaiti202005

18 novembre, Port-au-Prince: la manifestation de Jean Charles  Moïse n’a pas fait recette

Un groupe de militantants devant les locaux de l'ONU

A l’initiative du leader de Pitit Desalin, Jean Charles Moïse, la manifestation de ce 18 novembre n’a pas attiré la grande foule. Seulement quelques centaines de citoyens ont répondu à l’appel pour dire «  non à l’ingérence et à l’augmentation des prix des produits pétroliers ». D’autres plus radicaux, réclamaient le départ du premier ministre Ariel Henry du pouvoir. Curieusement, la présence de l’ex sénateur n’a pas été remarquée.


A l’appel du leader de la structure politique Pitit Desalin Jean Charles Moïse, des citoyens se sont vite massés sur la place de la constitution au champ de mars ce vendredi. Ces protestataires qui ont attendu jusque vers les 11 heures pour démarrer la mobilisation, ont rejoint une autre  branche au Carrefour de l’aéroport, sous le viaduc. De l’autoroute de Delmas, jusqu’à Pétion-Ville, les manifestants, chauffés à blanc, ont érigé des barricades de pneus enflammés. Une fois sur la route de Bourdon, la tension est montée d’un cran. 


Au son des décibels, de bandes de rara, des manifestants, maillots rouges, munis de drapeaux noirs et rouges et aussi de drapeaux de la Russie, lançaient des propos hostiles à l’égard du Premier Ministre Ariel Henry et du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti.

Alors que l’initiateur de la journée de mobilisation, Jean Charles Moïse a brillé par son absence, des figures politiques connues, telles que Abel Loreston et BAB ont été remarquées sur le bitume. 


« Tout ce qui se passe dans le pays porte l’insigne du BINUH et de la communauté internationale », clame Abel Loreston, un des hommes forts de la structure politique Pitit Desalin. « Nous allons tout droit vers le BINUH », ajoute-t-il. 

Dans les parages du BINUH, un gros obstacle attendait les manifestants. Un lourd dispositif de sécurité a été dressé en vue d’empêcher les militants de manifester devant la rentrée principale. Des véhicules de la PNH y ont monté la garde.

Seulement une poignée de protestataires ont réussi  à adresser un message à l’endroit du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti. « Nous sommes un grand peuple. Madame Lalime n’a pas sa place dans le pays. Elle souhaite que l’on végète dans la misère. Non à l’occupation, non au BINUH. Liberté pour Haïti », crie Abel Loreston, ancien candidat du parti aux dernières élections.

Des manifestations ont été tenues au Cap-Haitien, à Léogane, à Port-de-Paix et d’autres villes du pays.  
Pour l’instant aucune information sur les raisons de l’absence de Jean Charles Moise à la manifestation qui n’a pas vraiment fait recette. 

Il faut signaler que dans la ville du Cap Haïtien, beaucoup plus de gens ont gagné les rues contre le pouvoir.

 

Par: Daniel Zéphyr

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