PubGazetteHaiti202005

France: Emmanuel Macron prononce la dissolution de l’Assemblée nationale

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Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir la dissolution de l’Assemblée nationale, dans une allocution décidée à la dernière minute, après la sévère défaite de son camp aux élections européennes

«Après avoir procédé aux consultations prévues à l'article 12 de notre Constitution, j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote, a déclaré le chef de l’Etat. Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale. Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives, qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.»

Avant sa prise de parole, Emmanuel Macron avait annoncé sa décision à quelques personnalités de sa majorité réunies à l’Élysée à partir de 19h15. Le premier ministre Gabriel Attal y participait ainsi que plusieurs membres du gouvernement, dont Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Intérieur), Sébastien Lecornu (Armées) et Stéphane Séjourné (Affaires étrangères et patron du parti Renaissance). La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, était également présente.

Emmanuel Macron répond ainsi à la demande formulée immédiatement après la proclamation des premières estimations par le vainqueur de la soirée, Jordan Bardella. 

Comme il avait annoncé qu’il le ferait s’il arrivait en tête, le président Rassemblement national a demandé «solennellement» au président de la République «de prendre acte de cette nouvelle donne politique» et «d'organiser de nouvelles élections législatives».


Selon l’article 12 de la Constitution, les élections législatives doivent avoir lieu «vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution». Le dernier président de la République à avoir dissous l’Assemblée était Jacques Chirac en 1997, une opération ratée qui l’a contraint à une cohabitation avec le socialiste Lionel Jospin. Avant lui, le général de Gaulle et François Mitterrand avaient chacun prononcé deux dissolutions.


La liste Renaissance conduite par Valérie Hayer a été sévèrement battue par celle de Jordan Bardella (Rassemblement national), arrivée largement en tête avec 32,4% des voix, selon les premières estimations Ifop-Fiducial pour Le Figaro, et TF1/LCI. 

Avec 15,2% des suffrages, le camp présidentiel est au coude-à-coude avec la liste de Raphaël Glucksmann (Parti socialiste, 14,3%). Un score bien en-deçà de ce que la liste macroniste avait obtenu aux dernières élections européennes, en 2019 (22,4%).

 

 

Avec Le Figaro

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