PubGazetteHaiti202005

Haïti a la plus faible chance de remporter la Coupe du monde parmi les 42 déjà qualifiés, selon Opta

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Une projection d’Opta Analyst attribue seulement 0,03 % de chances à Haïti de soulever le trophée. Le pays affiche ainsi la plus faible probabilité parmi les 42 nations déjà qualifiées. Le tirage au sort de la Coupe du monde 2026 est prévu à Washington D.C le 5 décembre en attente des pays bagagistes.


Haïti en dernière position dans les projections d’Opta


Les statistiques publiées par Opta Analyst placent Haïti tout en bas des chances de victoire à la Coupe du monde 2026, avec 0,03 %, derrière Curaçao et la Jordanie (0,04 %). Parmi les nations évaluées, seules trois enregistrent une probabilité inférieure à 0,1 %, illustrant l’ampleur du défi qui attend les Grenadiers.

En tête du classement, l’Espagne apparaît favorite (17 %), suivie de la France, finaliste en 2022, créditée de 14,1 %, puis l’Angleterre (11,8 %). Plus bas, on retrouve l’Argentine, championne du monde en titre, avec 8,7 %, ainsi que le Brésil, cinq fois champion du monde, crédité de 5,6 %.

Le tirage au sort officiel aura lieu le 5 décembre à Washington D.C., événement clé avant le début de la compétition.

Une qualification obtenue dans un contexte exceptionnel
Si on ne fournit pas les raisons ou les moyens comme critère d'un tel classement, la place haïtienne ne semble pas un hasard. 

Haïti a gagné sa place au Mondial en tant que représentant de la Caraïbe, devançant le Honduras, le Costa Rica et le Nicaragua. Une qualification historique, acquise dans des conditions parmi les plus complexes du football mondial.

Depuis plus d’un an, l’insécurité paralyse le pays. Les contours du Stade Sylvio Cator, principal terrain national, sont enclavés par des groupes armés, rendant impossible toute rencontre officielle. Par conséquent, Haïti est la seule équipe qualifiée n’ayant disputé aucun match chez elle lors des éliminatoires.

Pour répondre aux exigences de la FIFA, la Fédération haïtienne a dû louer des infrastructures à Curaçao afin d’accueillir ses matchs “à domicile”.


Un championnat national à l’arrêt et absent de la sélection

La crise dans le pays a également mis à mal le Championnat national, suspendu puis relancé sous des formules régionales adaptées aux risques sécuritaires. Cette instabilité a coupé les sélections jeunes et A de toute relève locale.

Aujourd’hui, aucun joueur de la sélection haïtienne n’évolue dans le championnat national : tous sont issus de clubs étrangers.


Les supporters haïtiens face à un Mondial inacessible aux États-Unis

La Coupe du monde 2026 se déroulera aux États-Unis, au Mexique et au Canada, mais une grande partie du public haïtien sera dans l’impossibilité ou dans la peur de soutenir son équipe dans l'un des pays organisateurs.

En effet, les Haïtiens ne peuvent pas librement voyager vers les États-Unis, en raison de restrictions migratoires renforcées. Comme les citoyens d’Iran, beaucoup d’Haïtiens se voient interdire l’entrée sur le sol américain.

Même les Haïtiens déjà présents aux États-Unis vivent dans une incertitude extrême : surveillance accrue, contrôles renforcés, risque de déportations, et surtout un climat d'angoisse alors que le TPS pour les Haïtiens pourrait expirer en février 2026. Cette situation pourrait faire du Mondial un événement douloureusement inaccessible pour la majorité du public haïtien.

En revanche, les rencontres prévues au Mexique et au Canada, où vit une importante diaspora haïtienne, offriront un espoir : celui de voir enfin les Grenadiers soutenus dans les tribunes.


Une qualification déjà héroïque

Malgré les obstacles sécuritaires, logistiques, sportifs et désormais migratoires, Haïti a réussi à s’inviter au plus grand rendez-vous de football au monde. Les probabilités d’Opta ne reflètent ni la résilience ni le parcours impressionnant d’une sélection qui, contre toute attente, a franchi les étapes les plus ardues.

Rendez-vous le 5 décembre pour découvrir le groupe qui attend les Grenadiers au Mondial 2026.


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