Des membres du secteur privé haïtien ont écrit, mardi 16 avril 2024, au président du Kenya William Ruto pour solliciter dans un « délai relativement court » le déploiement de la mission multinationale d’appui à la sécurité que doit diriger le Kenya.
Das cette correspondance, les patrons disent reconnaître que les forces de sécurité haïtiennes manquent de ressources humaines et matérielles adéquates pour entreprendre la tâche de rétablir immédiatement la sécurité afin de permettre au gouvernement de transition de mettre en œuvre sa feuille de route, qui comprend la relance économique, l'assistance au rétablissement des plus de 300 000 personnes déplacées, les réformes et la tenue d'élections générales démocratiques, libres et équitables.
Compte tenu de cette situation, les signataires estiment que « le leadership du Kenya sera crucial pour aider les forces de sécurité haïtiennes à vaincre les gangs, à sécuriser les infrastructures critiques et à aider à la préparation et à la mise en œuvre initiale d'un plan national de sécurité, y compris la mise en place d'un Conseil National de Sécurité ».
Cette initiative permettrait, selon les signataires, « à l'économie haïtienne affaiblie, après des années d'insécurité croissante et contrainte de réduire ses capacités à une fraction de sa capacité installée, de rapidement augmenter la production et l'emploi afin de garantir que tous les efforts de stabilisation soient soutenus par une croissance socio-économique fiable et constante, ainsi que par l'emploi ».
Le secteur privé des affaires qui se dit préoccupé par le retard « malheureux » dans le déploiement de la mission, indique qu’il attend avec impatience « d'accueillir les forces kényanes dans un délai relativement court » surtout avec la formation imminente du gouvernement de transition haïtien largement inclusif attendu dans les jours à venir.
Ce sont les associations suivantes qui ont signé cette lettre datée du 16 avril 2024: AMCHAM, ADIH, ATH, CCIO CCIHC, CFHCI, RPH, Institut Macaya.
La Mission Multinationale est jusqu’à présent dans l’impasse. Le Kenya attend toujours la mise en place officielle du Conseil Présidentiel pour envoyer une mission de reconnaissance avant le déploiement des troupes en Haïti. Aussi, les États-Unis qui doivent financer une bonne partie de la mission sont confrontés à la réticence du congrès américain.
Par: Daniel Zéphyr
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