PubGazetteHaiti202005

Après 3 mois de la transition, Clarens Renois déjà « déçu »

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La transition fait déjà des déçus. Lors de sa participation à l’émission “Le Rendez-vous” animée par Volcy Assad, ce mardi 23 juillet, Clarens Renois, leader du parti politique UNIR, structure membre du Collectif du 30 Janvier représenté par Edgard Leblanc au CPT est très critique quant à la gestion de la transition lancée, il y a 3 mois de cela.  Renois déplore que les politiciens se livrent à une lutte pour le pouvoir, ignorant les attentes de la population.

Près de trois mois après le début effectif de la transition politique, certains responsables commencent à remettre en question sa gestion. Clarens Renois, leader de la structure UNIR, est de ceux-là. « Je constate avec beaucoup de peine que les promesses exprimées par l’accord du 3 avril ne sont pas encore tenues », regrette-t-il, en tant que membre du collectif du 30 janvier.

Clarens Renois semble avoir des arguments solides. L’ancien journaliste estime qu’il faut remettre en question la nature de l’homme haïtien si, malgré leur niveau de formation et leur envergure, les membres du Conseil Présidentiel de Transition ne parviennent pas à s’asseoir ensemble. « Il semble qu’il y a un problème », affirme Renois.

L’ancien journaliste de Radio Métropole pense que ces politiciens auraient dû comprendre la dimension historique du CPT et faire taire leurs ambitions personnelles et animosités pour se concentrer sur le bien-être du pays et le gouverner correctement.

Clarens Renois déplore également que le début de cette transition soit marqué par « des scandales, des cas probables de corruption et une rude bataille pour des postes. »

Une autre source de déception pour Clarens Renois réside dans les retards accusés dans la mise en œuvre de l’accord du 3 avril 2024, qui établit les organes de la transition et leur calendrier de création. Après trois mois, le Conseil Présidentiel de Transition semble hésitant. « Si l’on regarde l’accord et les chantiers, le CPT est très en retard », analyse le leader d’UNIR, estimant que le Conseil Électoral devrait déjà être en place.

« Ces retards peuvent avoir des conséquences sur la transition, qui doit passer le flambeau à des élus le 7 février 2026 », prévient Clarens Renois.

En ce qui concerne le gouvernement actuellement dirigé par le Dr Garry Conille, Renois exprime un sentiment similaire. Il critique le manque d’action, malgré les nombreux discours. Il craint que cette situation ne conduise à un désenchantement encore plus grand de la population.

« L’homme politique ne veut rien dire aux yeux de la population. Il n’y a plus de confiance », regrette Renois, qui espère que ce désamour ne se manifestera pas pendant la période électorale, lorsqu’il y aura des campagnes.

Malgré les retards, les principaux organes de la transition continuent de bénéficier du soutien de la communauté internationale.  L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield était en visite en Haïti. Accompagnée du secrétaire d’état adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols, la diplomate américaine a rencontré les membres du CPT et le premier ministre Garry Conille. 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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