PubGazetteHaiti202005

Le SDP souhaite de nouvelles révocations et l'éradication de l'insécurité 

SDP en conférence de presse

C'est dans une ambiance très tendue que le Secteur démocratique et populaire (SDP) a donné, en son local, ce lundi 10 janvier, sa première conférence de presse pour l'année 2022 sur la situation actuelle du pays. Plusieurs sujets ont été abordés, notamment l'insécurité, la fin du mandat du tiers du sénat, et de nouvelles nominations à la tête des institutions autonomes de l'État.

 

Comme le répétaient ses membres, c'était une conférence de presse spéciale soldée par de vifs mécontentements venant des militants et sympathisants du secteur démocratique et populaire. Frustrés, les militants dénoncent de n'être pas récompensés pour leur participation dans la lutte aux côtés du SDP qui, disent-ils, est au pouvoir aujourd’hui. Chauffés à blanc, ils réclament, entre autres, du travail. 

 

Parallèlement, le porte-parole du SDP, Me André Michel qui réaffirme que le Secteur reste attaché à la revendication de la population et dénonce le fait que « les institutions économiques et financières de l'État, telles la BRH, la DGI, la Douane, et APN continuent, selon lui, d'être dirigées par des membres de l'ancien régime (PHTK) ». Le Secteur pourrait envisager une révision de l'accord du 11 septembre si le gouvernement en place ne prend pas de mesures pour remplacer ces personnes, a déclaré pour part l'ancien sénateur Nenel Cassy, tout en dénonçant la gestion du gouverneur Jean Baden Dubois à la tête de la BRH.

 

Les responsables du Secteur démocratique et populaire en profitent pour réclamer de la part du premier ministre Ariel Henry l'application de l'accord du 11 septembre, en ce qui concerne «  le rétablissement d'un climat sécuritaire et serein dans le pays ».

 

« Il n'est pas normal qu'après 4 mois de la signature de l'accord du 11 septembre que l'insécurité continue de s’installer dans le pays, a déclaré Me André Michel. La sécurité des citoyens est une priorité », a-t-il poursuivi.

 

En ce qui a trait au débat sur la fin du mandat ou non du tiers du sénat, le SDP a indiqué qu’ « un groupe de signataires de l'accord du 11 septembre avait rencontré vendredi le premier ministre l'informant que le 2e lundi du mois de janvier 2022 marquera la fin du mandat du tiers du sénat et que le gouvernement doit simplement le constater ». André Michel accuse ce qui reste du sénat d'avoir supporté toutes les dérives du régime PHTK. Il estime que « les fonds alloués au tiers du sénat pourraient servir pour renforcer la police dans la lutte contre l'insécurité ».

 

 

 

Juhakenson Blaise

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