PubGazetteHaiti202005

Jean Charles Moïse intentera une action en justice contre les autorités américaines pour les mauvais traitements subis à l’aéroport de Miami

Jean Charles Moïse, leader PPD en conférence

Revenant d'un voyage sur le continent africain notamment au Nigéria, le leader de Pitit Desalin, Jean Charles Moïse a été interpellé par les autorités de l'immigration américaine. Expulsé et son visa annulé, Jean Charles Moise estime que « c'est une atteinte à la dignité du peuple haïtien et des peuples noirs ». En conférence de presse ce mercredi 26 janvier, l'ancien sénateur annonce « la mobilisation d'un cabinet d'avocats en vue de traîner en justice l'administration américaine ».

« Nous allons prendre la route de la justice pour défendre notre intégrité, l'intégrité du peuple haïtien », annonce l'homme politique.

L'ancien sénateur Jean charles Moïse qui est revenu sur son interpellation par les agents de l'immigration américaine, mardi, explique que son droit a été violé et a été victime notamment d' « un incident diplomatique ». Ils m'ont conduit dans une chambre froide. Ils m'ont détenu les mains et les pieds liés. Ils ont m’ont mis sans mon consentement un appareil à la bouche », a dénoncé une autre fois le dirigeant politique qui confie avoir voyagé avec un passeport ordinaire et un diplomatique.

Plus loin, l'ancien sénateur dit ne pas comprendre ce qui s’est passé . « Ils m'ont proposé un deal et que si je collabore je serai épargné des sanctions qui seraient prises contre moi: ma déportation, l'annulation de mon visa, entrer aux États-unis après 5 ans et ensuite la prison. Mais, nous avons fait choix des sanctions », a déclaré Moïse Jean Charles rappelant qu'ils lui ont demandé de révéler ce qu'il avait dit avec Nicolas Maduro et les dirigeants africains.

Affirmant qu’il ne représente aucune menace pour quel que soit le pays, l'ancien sénateur répond aux rumeurs faisant croire qu'il a été intercepté en raison d’un problème de vaccin anti-covid-19. « J'avais pris le vaccin à Cuba,  confie Moïse. 

L'ancien candidat à la présidence qui explique que cette humiliation ne va pas arrêter sa lutte politique se veut clair en indiquant que « si les États-unis ne veulent  pas qu'on dialogue avec d'autres pays ils auraient dû donner la chance au pays d'avoir des routes, renforcer son agriculture, multiplier ses universités, et avoir de l'électricité et un bon système de santé, mais au contraire ils ont détruit le pays ».

Le leader a également appelé le gouvernement en place à se prononcer sur ce qui lui est arrivé avec l'administration américaine, le leader, soutenu par plusieurs militants lors de la conférence, appelle « le peuple haïtien à prendre ses responsabilités ».

« L'Afrique et Haïti c'est le commencement d'un mariage et rien ne pourra l'arrêter », a déclaré d'un ton ferme Jean Charles Moïse dont le l’objectif du voyage était de « négocier sur le développement du sport en Haïti, de l'éducation mais également de discuter avec un pays qui a l'expérience dans l'exploration et l'exploitation des mines ».

 

Par Juhakenson Blaise

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